Scène du meurtre du journaliste Javier Valdez, le 15 mai 2017 à Mexico. - AP Scène du meurtre du journaliste Javier Valdez, le 15 mai 2017 à Mexico. - AP 

Vague de violences inédites au Mexique en 2017

La guerre contre les narcotrafiquants ne semble toujours pas porter ses fruits. L’année 2017 a été la plus violente de ces vingt dernières années pour le pays d’Amérique centrale.

Entretien réalisé par Joris Bolomey - Cité du Vatican

23 101 personnes ont été assassinées entre janvier et novembre 2017 au Mexique, selon les données officielles du gouvernement . Jamais le pays n’avait connu un tel taux d’homicide depuis la mise en place des statistiques en 1997.

La guerre lancée contre les narcotrafiquants en 2006 par l’ancien président Felipe Calderón ne semble pas avoir porté ses fruits. La vague de violence a, depuis cette date, fait plus de 200 000 morts et des milliers de disparus.

Et la stratégie de l’actuel chef de l’État, Enrique Peña Nieto, n’a pas beaucoup changé. De nombreux chefs ont été arrêtés, mais les cartels restent en place et le trafic de drogue n'a pas cessé. Des zones jusqu'alors épargnées par les affrontements, tel que l'État de Basse-Californie du Sud, au nord-ouest du pays, ont connu cette année une vague de violences sans précédent.

Le 15 décembre 2017, le Parlement mexicain a autorisé l’armée à exercer des tâches normalement dévolues à la police. Une mesure qui avait été adoptée à titre d’exception par le président Calderón en 2006, et qui ne risque pas d’améliorer la situation selon Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l'IRIS et à la fondation Jean Jaurès sur l’Amérique latine.

Entretien de Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l'IRIS et à la fondation Jean Jaurès

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11 janvier 2018, 07:39