L'ancienne présidente Dilma Rousseff et Luiz Inacio Lula lors d'un rassemblement à Porto Alegre au Brésil, le 23 janvier 2018. L'ancienne présidente Dilma Rousseff et Luiz Inacio Lula lors d'un rassemblement à Porto Alegre au Brésil, le 23 janvier 2018.  

Au Brésil, l’ex-président Lula joue son avenir politique et celui du pays

Le chef de file de la gauche brésilienne Lula saura ce mercredi 24 janvier si sa condamnation à près de dix ans de prison pour corruption est confirmée. Cette décision menace sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre, malgré son statut de favori.

Entretien réalisé par Marine Henriot – Cité du Vatican

Des milliers de sympathisants et d’opposants à l’ancien président Lula ont convergé vers Porto Alegre, où sera prononcé le verdict de son procès en appel. «Ma tranquillité, c'est la tranquillité des innocents», a lancé l'icône de la gauche mardi 23 janvier, à la veille de la décision.

Accusé d'avoir reçu un triplex en échange de son intercession dans l'attribution de marchés publics à l’entreprise Petrobras lors de sa présidence, Lula avait été condamné à neuf ans et demi de prison en première instance. Dans un climat de polarisation et de fortes tensions politiques, la décision jouera sur l’avenir du pays. Alors que l’ancien ouvrier métallurgiste caracole en tête des sondages à huit mois de l’élection présidentielle, une condamnation pourrait l’empêcher de se présenter.

Pour Maud Chirio, historienne, spécialiste de politique brésilienne et maître de conférences à l'Université de Paris-Est Marne-la-Vallée, l’issue du procès laisse peu de doutes.

Entretien avec Maud Chirio, historienne et spécialiste de politique brésilienne

 

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24 janvier 2018, 12:24