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Une école de l'Hospitalet del Llobregat transformée en bureau de vote pour les élections en Catalogne du 21 décembre 2017. Une école de l'Hospitalet del Llobregat transformée en bureau de vote pour les élections en Catalogne du 21 décembre 2017. 

Élections en Catalogne : un scrutin pour apaiser une société divisée

Les Catalans retournent aux urnes ce jeudi 21 décembre pour élire leur parlement régional. Ce scrutin doit mettre un terme à la crise ouverte par le référendum sur l’indépendance du 1er octobre.

Xavier Sartre

Le référendum d'indépendance en Catalogne, illégal aux yeux de la justice espagnole, a provoqué une crise sans précédent dans tout le pays. Le gouvernement central, devant le jusqu’auboutisme de l’exécutif catalan, a décidé de suspendre l’autonomie de la région et d’appliquer pour la première fois depuis l’adoption de la Constitution en 1978, son article 155 qui présente un certain nombre de garanties légales.

Madrid a décidé d’organiser de nouvelles élections pour que les Catalans puissent trancher et pour que la crise politique prenne fin. Les divisions entre partisans de l’indépendance et ceux du maintien au sein de l’Espagne se sont exacerbées ces dernières semaines et la population dans son ensemble aspire à un retour à la normale et au statut d’autonomie.

Ce scrutin n’est cependant pas une simple réédition du référendum. Les partis, quel que soit leur positionnement face à la question de l’indépendance, se sont livrés à une féroce campagne. Les indépendantistes ont été incapables de former une coalition. Ils sont divisés entre la gauche républicaine ERC d’Oriol Junqueras, actuellement incarcéré, et PDeCat (Ensemble pour la Catalogne) de Carles Puigdemont, toujours en exil en Belgique. Sans compter CUP, Candidature d’unité populaire, formation séparatiste d’extrême-gauche.

Du côté des unionistes, il n’y a pas plus d’alliance en vue. Le Parti populaire, le parti socialiste, Ciudadanos ou Podemos se présentent en ordre dispersé. Impossible dans ces conditions de savoir qui gouvernera et avec qui, aucun parti ne pouvant s’assurer de la majorité des sièges à l’assemblée selon les derniers sondages.

Cyril Trépier, géographe, chercheur à l’université Paris 8, auteur de Géopolitique de l’indépendantisme en Catalogne aux éditions Harmattan, revient sur ces élections et sur le fait notamment que le clivage gauche-droite, loin d’être occulté par la question indépendantiste, retrouve toute sa pertinence

Entretien avec Cyril Trépier, géographe, chercheur à Paris 8

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21 décembre 2017, 07:04