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RDC: le combat citoyen du docteur Mukwege «qui répare les femmes» violées

La bataille du gynécologue-obstétricien pour rétablir la paix en RDC se joue autant auprès des femmes qu'il soigne, qu’au niveau politique congolais et international.

Entretien de Blandine Hugonnet

La situation politique en République démocratique du Congo est de plus en plus sous tension. La Commission électorale indépendante, la Ceni, a déposé lundi 20 novembre devant l’assemblée le nouveau calendrier électoral qui prévoit l’élection présidentielle pour le 23 décembre 2018, au lieu de décembre 2017. Une décision qui maintient au pouvoir deux ans de plus le président Joseph Kabila, dont le mandat a pris fin en décembre 2016 et qui ne peut pas se présenter une troisième fois comme le stipule la Constitution congolaise.

Ce nouveau calendrier électoral dans le plus grand pays de l’Afrique subsaharienne a provoqué une vague de contestation. Contestation qui a donné lieu à des affrontements violents. L'épiscopat congolais a par ailleurs déploré «l'usage disproportionné de la force» par la police, en faisant état d'au moins 56 morts, dont 52 par balle, au cours des manifestations entre avril et octobre. L’opposition mobilise régulièrement les Congolais dans les rues de Kinshasa pour exiger le départ du président Kabila et un processus de transition pour préserver la démocratie en RDC. Un combat avant tout citoyen que mène le docteur Denis Mukwege. Celui qu’on appelle «l’homme qui répare les femmes» agit depuis 1999 dans l’hôpital de Panzi, à Bukavu, capitale du Sud-Kivu dans l’est du pays. Ce gynécologue-obstétricien y a soigné et opéré des dizaines de milliers de victimes violées et violemment meurtries par les milices armées et les soldats démobilisés. Aujourd’hui, sa bataille se joue autant auprès de ces femmes qu’au niveau politique congolais et international pour rétablir la paix en RDC. C’est ce qu’il confie au micro de Blandine Hugonnet.

Entretien avec le Dr Denis Mukwege

(JCP-BH)

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21 novembre 2017, 08:46