Le prince saoudien Mohammed Ben Salman, le 14 novembre 2017, tenant de l'islam sunnite face au chiisme de Téhéran. Le prince saoudien Mohammed Ben Salman, le 14 novembre 2017, tenant de l'islam sunnite face au chiisme de Téhéran.  

Entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, la rivalité entre sunnites et chiites

Avant d'être étatique, la rivalité est d'abord religieuse, entre les musulmans sunnites, représentés par Ryad, et les musulmans chiites, défendus par Téhéran.

Par Samuel Bleynie

Le Moyen-Orient, théâtre d’affrontement de l’Arabie Saoudite et de l’Iran. C’est la clé de lecture souvent donnée aux différents conflits de la région, comme en témoigne encore l’actualité récente au Liban ou encore au Yémen.

Cette division historique remonte à la guerre de succession qui a suivi la mort du prophète Mohammed en 632. La plupart des musulmans choisissent alors de suivre Abou Bakr, un compagnon du prophète : ce sont les sunnites. Les autres, appelés chiites, sont partisans d’Ali, cousin et gendre du prophète. Depuis sunnisme et chiisme divergent notamment sur le statut de l’islam.

Mais cette division n’a pris la forme d’un conflit géopolitique qu’en 1501, lorsque le chiisme devient religion d’État pour les Safavides, une dynastie qui régnait sur le territoire actuel de l’Iran. C’est ce qu’explique au micro de Samuel Bleynie, Laurence Louër, chercheuse au CERI, le Centre de recherche international de Sciences Po Paris, et auteure de Sunnites et Chiites – Histoire politique d’une discorde.

Entretien avec Laurence Louër, chercheuse au CERI

(SB)

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15 novembre 2017, 16:53