Les fidèles d’Afrique accueillent avec foi et amour le nouveau successeur de Pierre
Fabrice Bagendekere, SJ – Cité du Vatican
«Laudetur Iesus Christus, loué soit Jésus-Christ». Cette phrase qui pourrait faire penser au jingle de Radio Vatican, est tout d’abord la salutation que les fidèles catholiques se font en communauté. «Loué sois Jésus-Christ …. Maintenant et toujours». C’est par cette exaltation que les fidèles ont reçu la nouvelle de l’élection du nouveau Vicaire du Christ, le Pape Léon XIV, heureux de retrouver leur pasteur. Ora et semper, disent-ils, «c’est Pierre lui-même qui dirige la barque …c’est le Seigneur lui-même qui règne. Il règne sur les tempêtes du moment, avec la certitude que la barque ira jusqu’à l’autre bord».
«Nous ne sommes plus orphelins»
Beaucoup des fidèles ont confié s’être sentis orphelins après avoir perdu celui qui était considéré comme une «grande et unique voix pour notre monde». Orphelin, qui «signifie d'abord et avant tout être exposé à des risques sociaux, familiaux, matériels et relationnels». Le contexte mondial actuel pouvait bien pousser à ce sentiment. Cette «voix faible, mais toujours courageuse du Pape François», était bel et bien le seul appui sur lequel pouvaient compter ceux qui craignaient –et peut-être qui continuent à craindre– un conflit mondial généralisé, une «guerre mondiale par morceaux», comme ne cessait d’avertir François. C’est donc avec beaucoup d’impatience que le monde attendait le nouveau Pontife. Comme au matin de la Résurrection, l’exaltation des fidèles était faite de cris de louange et d’allégresse, Alléluia. «Alléluia, on est plus orphelins …finis les temps des pleurs…confiance!»
L’engagement social de l’Église est plus que jamais une urgence
Les premiers mots du nouveau Pape ont confirmé les attentes des fidèles. Paix, mission, synodalité, dialogue, ouverture…, tels sont les mots par lesquels on peut saisir la toute première adresse du Pape Léon XIV à l’Église. Telle était l’orientation attendue par le peuple de Dieu, engagée sur la voie du renouvellement, à travers les différentes perspectives ouvertes par le défunt Pape François, nous ont confié beaucoup de chrétiens. En choisissant de continuer sur la voie de son prédécesseur, celui qui tient désormais la place de Pierre a certifié l’espoir des fidèles d’avoir une Église davantage témoin de la miséricorde, de l’Espérance; une Église au milieu des préoccupations du monde, une Église qui ne perd pas son courage prophétique, face aux intimidations et aux volontés de domination, ont-ils affirmé. L’engagement social de l’Église est plus que jamais une urgence, tandis que grandissent la méfiance et l’indifférence face à la souffrance d’autrui, insistent beaucoup de fidèles.
L’Église, dans sa diversité, reste une et avec une commune vision
S’il est impossible de savoir combien de temps durera un conclave, les statistiques montraient que depuis le XIXe siècle, aucun conclave n’avait duré plus de cinq jours, le minimum étant de deux jours. C’est avec grande surprise que les fidèles ont vu s’échapper la fumée blanche de la cheminée seulement au deuxième jour du conclave. Une surprise très agréable pour beaucoup, qui affirment trouver en cet événement la confirmation que «l’Esprit-Saint a agi dans les cœurs des cardinaux» et que «l’Église, dans sa diversité, reste une et a une commune vision». Cela, affirment certains, «constitue un bon témoignage aux yeux du monde …un témoignage d’unité …un témoignage de cohésion et de solidité». Aussi, les fidèles affirment accueillir le nouveau pontife «avec foi, amour et totale conviction qu’il est un don du Seigneur lui-même à l’Église».
Les cardinaux se sont laissés conduire par le Saint-Esprit
La figure du cardinal Robert Francis Prevost n’était pas connue de beaucoup de fidèles. Longtemps missionnaire au Pérou, ensuite préfet du dicastère pour les Évêques, le désormais Pape Léon XIV était très absent des médias. Par ailleurs, la sélection des candidats considérés «papabili» ne l’avait jamais compté parmi les figures les plus influentes. Combien n’a donc pas été la surprise à la proclamation de son nom, même plus tard à son apparition! Nombreux sont les fidèles qui se sont ensuite réjouis de cet avènement. «Cela est un signe que les cardinaux se sont laissés conduire par le Saint-Esprit», déclare un chrétien. Aussi, beaucoup louent la liberté des cardinaux face à la pression médiatique qui a précédé le conclave, et affirment avoir été «renouvelés dans leur foi et la confiance que le Seigneur est à l’œuvre dans nos temps».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici