À Chambéry, la sainteté de Camille Costa de Beauregard «accessible à tous»
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican
Dans les Alpes françaises, la ville de Chambéry célèbre ce week-end un enfant du pays. Ce samedi 18 mai, plus de 4 000 fidèles ont participé à la béatification de Camille Costa de Beauregard, dont plus de 300 représentants de sa famille, petits-neveux et nièces.
Dès vendredi soir, les reliques de Camille ont été portées en procession jusqu'à l’église Notre-Dame. Le lendemain, c’est depuis la cathédrale Saint-François-de-Sales de Chambéry que Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique en France qui présidait la célébration, a prononcé en latin la lettre apostolique du Pape Léon XIV: désormais le prêtre savoyard du XIXe siècle sera appelé bienheureux. C’est le premier déclaré bienheureux sous le pontificat de Léon XIV.
Sa rencontre avec le Christ
Mgr Thibault Verny, archevêque de Chambéry a débuté son homélie en évoquant la vie du nouveau béatifié: «Camille a laissé l’amour, la charité de Jésus rayonner autour de lui et toucher les cœurs, en particulier en Savoie».
Né en 1841, le jeune homme entre au séminaire à 22 ans après une conversion entre les piliers de la cathédrale de Chambéry. «Cette rencontre a transformé sa vie. Jésus n'a pas été pour lui une figure lointaine, mais une présence vivante qui l'a saisi au plus profond», a poursuivi Mgr Thibault Verny.
Après des études à Rome, Camille Costa de Beauregard refuse les honneurs ecclésiastiques, devient vicaire de la cathédrale de la capitale de Savoie et commence une œuvre d’éducation des orphelins. En effet, en 1867, au moins 135 personnes perdent la vie en quelque mois dans la ville à cause d’une épidémie de choléra. Le jeune prêtre diocésain décide alors d’ouvrir un orphelinat pour s’en occuper: Le Bocage. Devant ces orphelins, «il a reconnu en eux un visage de Jésus, a continué l’archevêque, il a contemplé Jésus qui l'appelait à se faire proche».
Une sainteté pour tous
Le Bocage existe encore aujourd’hui, confié à des salésiens de don Bosco et offre un havre de paix à près de 400 jeunes. Comme son héritage en matière d’éducation mérite d’être perpétué, il en va de même pour le modèle de sainteté du nouveau bienheureux selon Mgr Verny. «Camille nous montre que la sainteté est accessible à tous, qu'elle consiste à laisser Dieu agir en nous et à travers nous».
«À la suite de Camille, nous sommes invités non pas à mépriser notre humanité mais à en prendre soin, et ce du début à la fin», a-t-il poursuivi, assurant que c’est seulement en «prenant pleinement soin de notre condition humaine que nous pouvons devenir d'authentiques disciples».
En concluant son homélie, l’archevêque des trois diocèses de Savoie, Chambéry, Maurienne et Tarentaise a encouragé chacun à vivre tel Camille Costa de Beauregard: «selon l'Évangile en nous appuyant sur la grâce du Seigneur».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici