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Servants d’autel: la mission qui aide les adolescents à s’approprier la liturgie

Le pèlerinage national des servants d’autel a pris fin le vendredi 26 août à Rome, après quatre jours de rencontres et de temps forts. Ce service d’Eglise, ouvert depuis le Concile Vatican II à tous les baptisés, permet à de nombreux adolescents d’entamer un chemin de croissance humaine et spirituelle. Il s’inscrit dans une volonté de déployer l’éducation chrétienne des jeunes à la liturgie.

Claire Riobé - Cité du Vatican

À Rome, plus de 2 500 servants d’autel de France se sont rassemblés du 22 au 26 août pour un pèlerinage national, autour du thème «Viens, sers et va». L’événement, qui a lieu tous les dix ans, avait été reporté à deux reprises en raison de la crise du Covid. Il aura permis aux enfants et adolescents de 51 diocèses de visiter la ville éternelle, tout en échangeant sur leur mission de servants d'autel.


«On est plus proches de Dieu»

Après la réforme liturgique voulue par Vatican II, le service de l'autel a été ouvert à tous les laïcs chrétiens baptisés souhaitant se mettre au service de la liturgie. Pour les enfants et adolescents, cette mission apparaît de plus en plus comme un véritable lieu d'éducation chrétienne. À travers des temps de rencontres et formation, la pastorale des Servants d'Autel est une porte d'entrée de choix pour aider les jeunes à comprendre et participer activement à la liturgie. 


Nombre de servants d'autel témoignent ainsi de la «chance» de s’être vus confier ce service qui suscite souvent l'envie d'entamer ou de poursuivre un chemin de foi. Claire, 21 ans, originaire de la paroisse d’Auvers-sur-Oise dans le diocèse de Pontoise, témoigne ainsi: «Une fois que j’avais commencé, je n’ai pas pu m’arrêter, j’ai trouvé ça formidable d’être servante d’autel. Cela nous rapproche énormément de la foi. Avant, pendant la messe, j’avais un peu de mal à me concentrer. Le fait d’être servante d’autel m’as permis de me sentir beaucoup plus proche [de la messe], plus proche du prêtre aussi. On est tout simplement plus proches de Dieu, je pense !»

«J’en apprends plus vite sur Dieu en étant servant d’autel que fidèle, je pense», reconnait de son côté Johan, 14 ans, également originaire du diocèse de Pontoise. 

Un chemin de croissance humaine

Parmi les témoignages revient régulièrement la joie de vivre ce service d'autel au sein d'un groupe, mixte ou non mixte, selon les paroisses. A un age où enfants et adolescents construisent leur identité, ces moments de partage et de transmission, encadrés par le curé de la paroisse ou des parents accompagnateurs, peuvent être des occasions particulières de croissance humaine. «Il convient d’éduquer les enfants à l’action liturgique d’une manière intelligente pour qu’ils en soient les témoins missionnaires, pour demain et après-demain», indique le père Laurent Jullien de Pommerol, du diocèse de Lyon, également en charge du département des servants d’autel à Paris. «Le but est que les jeunes grandissent ensemble et que la liturgie soit vivante pour eux. Sans quoi, il la quitteront pour aller voir d’autres idoles», souligne-t-il.


Harmel, 14 ans, originaire du diocèse de Créteil, l'affirme: «En étant servant d'autel, je prie bien sûr mais j’aide aussi les autres à prier. Et ce que j'aime surtout, c'est la rencontre avec d’autres servants d’autel le dimanche. Car on crée des amitiés, on apprend à se connaître.» 

Apprendre la spiritualité du service

Le service de l'autel peut enfin être ce lieu d'apprentissage de la spiritualité du service, à laquelle tout chrétien est appelé, à l'image du Christ. «La question que pose le service de l’autel est la suivante: "Pour quoi les baptisés s’engagent dans la vie de l’Eglise ?"», questionne ainsi Mgr Jean-Marie Le Vert, évêque auxiliaire de Bordeaux, et membre de la conférence épiscopale de la pastorale sacramentelle et liturgique.

«Il y a quelque chose de notre baptême, et donc de notre sainteté et de notre joie, qui survient dans le fait de se mettre au service de d'autres qu'on n'a pas choisis. C’est un des grands principes de la vie de l’Eglise, et cela se retrouve dans la vie liturgique. Et c'est notre travail de pasteurs et de serviteurs que d’aider nos communautés à rentrer dans cette logique évangélique du service.» 

Le père Laurent Jullien de Pommerol conclut de son côté: «Si le service de l’autel ne participe pas d’une certaine manière à cela, si la liturgie n’est pas le lieu de croissance [pour ces jeunes], alors je ne pense pas qu’elle atteigne son but.»

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27 août 2022, 12:17