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Manifestation à Kumba en octobre 2020 contre les violences Manifestation à Kumba en octobre 2020 contre les violences 

Au Cameroun, la difficile médiation de l'Église

Voilà cinq ans que l’Ouest du Cameroun est le théâtre d’un conflit sécessionniste de la part de groupes armés anglophones. Pour l’Église catholique locale, il n’est pas facile de prêcher la paix et de favoriser le dialogue. Témoignage de Mgr Nkea Fuanya, l’archevêque de Bamenda et président de la conférence épiscopale camerounaise.

Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun voient s’affronter depuis cinq ans des groupes armés réclamant l’indépendance de cette partie anglophone du pays, qu’ils appellent «Ambazonie» et les forces de sécurité nationales. Selon l’ONG International Crisis Group, cette guerre civile a causé la mort de plus de six mille personnes et forcé plus d’un million de personnes à se déplacer. Dans ce contexte, l’Église catholique traverse un moment difficile selon l’archevêque de Bamenda, et président de la conférence épiscopale du Cameroun, Mgr Andrew Nkea Fuanya.

«L’Église doit témoigner la présence du Christ, l’amour du Christ et la réconciliation parmi les gens» or chaque partie pense que l’Église doit être avec elle, explique l’archevêque dans un entretien accordé à Vatican News. «Mais l’Église doit rester au milieu pour réconcilier les gens et pour parler de la paix» affirme-t-il. «On ne peut pas prêcher autrement».

C’est dans cette optique que l’Église catholique soutient le dialogue pour trouver une issue à ce conflit qui soit satisfaisante pour les séparatistes et le gouvernement central. «Ce n’est pas facile, on ne peut pas le faire en un jour, c’est pourquoi il faut continuer et insister» souligne-t-il.

 

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27 juin 2022, 18:19