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Cathédrale de l'Immaculée-Conception de Bogota. Cathédrale de l'Immaculée-Conception de Bogota.  

Colombie: les évêques dénoncent la dépénalisation du suicide assisté

La Cour constitutionnelle de Colombie a dépénalisé le suicide médicalement assisté selon un arrêt du 12 mai dernier. La Colombie devient le premier pays d’Amérique latine à l’autoriser pour les patients atteints d'une maladie grave et incurable, mais aussi lorsque le patient souffre d'une douleur physique ou mentale intense «incompatible avec le concept d'une vie digne». Une décision fermement condamnée par l’Église locale.

L’épiscopat colombien, «en harmonie avec l'enseignement pérenne de l'Église et son option fondamentale de servir intégralement l'être humain, et faisant siens les sentiments du peuple croyant», a accueilli «avec une profonde tristesse» la décision de la Cour constitutionnelle en faveur du suicide médicalement assisté.

Accompagnement face à la douleur

Dans une déclaration intitulée «Nous sommes responsables de la vie!», les évêques colombiens exhortent à «traduire l'amour du Christ en gestes concrets de prière, d'affection, de service et d'accompagnement face à la douleur», comme l'a fait le Bon Samaritain.

 

En tant qu'Église catholique, ils appellent les autorités du pays à «respecter la valeur inviolable de la vie humaine, inscrite dans la Constitution colombienne (article 11)» et à faire en sorte que les décisions prises aient pour objectif «sa protection, sa défense et son entretien et non sa destruction». Les personnes qui souffrent, leurs familles et tout être humain sont invités à rejeter «la tentation, parfois induite par des changements législatifs, d'utiliser la médecine pour produire la mort».

Recours à l'objection de conscience

Enfin, ils réaffirment qu'«aucun travailleur de la santé ne peut être contraint de collaborer à la mort d'autrui», et que, donc, le droit fondamental à l'objection de conscience personnelle doit être garanti. Jusqu'à présent, en Colombie, les médecins qui pratiquaient le suicide assisté étaient passibles de 16 à 36 mois de prison. L’euthanasie y est en revanche légale depuis 1997.

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17 mai 2022, 11:52