Le président sud soudanais Salva Kiir, le 9 juillet à Juba Le président sud soudanais Salva Kiir, le 9 juillet à Juba 

Soudan du Sud: inclure les religieux dans le processus de paix

Une délégation d'évêques sud-soudanais a rappelé au président Salva Kiir l'importance d'impliquer les chefs religieux dans le processus de réconciliation, de justice et de paix entre les parties en conflit.

Le 27 juillet dernier une délégation d'évêques sud-soudanais a rencontré le président Salva Kiir pour faire le point sur le processus de paix initié par l'accord signé à Addis-Abeba le 12 septembre 2018. A cette occasion, les prélats ont demandé au chef de l'État du Soudan du Sud d'inclure les chefs religieux sud-soudanais dans la mise en œuvre de l'accord revitalisé sur la résolution du conflit au Sud-Soudan. 

Dans une interview accordée au blog de l'Amecea, l'Association des conférences épiscopales d'Afrique de l'Est, les prélats ont réitéré leur soutien total au processus en cours. Dans le même temps, ils ont exprimé la nécessité d'inclure également certains chefs religieux dans les négociations, dans lesquelles jusqu'à présent aucune figure religieuse n'a été appelée. 

La délégation a rappelé combien la paix est vitale pour le peuple sud-soudanais, rappelant également les responsabilités de l'opposition pour le bien commun. «Aussi lent que soit ce processus, il aura néanmoins un impact positif», ont souligné les évêques qui se sont par ailleurs félicités des bonnes relations entre l'État et l'Église. Pour sa part, le président Kiir a accueilli favorablement cette demande et s'est engagé à la soumettre au prochain cycle de négociations prévu en septembre, octobre et novembre. 

La guerre civile au Soudan du Sud a éclaté en 2013, deux ans seulement après son indépendance du Soudan, et a fait 400 000 morts et quatre millions de déplacés. À l'origine du conflit se trouve le différend politique entre le président Salva Kiir, de l'ethnie dinka, et l'ancien vice-président Riek Machar, de l'ethnie nuer, qui forment depuis février 2020 un gouvernement d'unité nationale à la suite de l'accord signé en 2018 après une série d'autres accords et cessez-le-feu non respectés.  

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01 août 2021, 11:53