Un centre de détention de migrants au large de l'Australie. Un centre de détention de migrants au large de l'Australie. 

Les évêques de Papouasie alertent une nouvelle fois sur le sort des migrants

Dans une lettre ouverte au gouvernement australien, la Conférence des évêques catholiques de Papouasie-Nouvelle-Guinée et des îles Salomon lancent un appel en faveur de la réinstallation de 127 réfugiés détenus dans les centres de Manus et Nauru. Ils dénoncent une situation «totalement injustifiable et inacceptable».

Dans une lettre ouverte adressée au Parlement australien, la Conférence des évêques catholiques de Papouasie-Nouvelle-Guinée et des îles Salomon (CBCPngsi) a lancé un appel en faveur de la réinstallation de 127 réfugiés détenus dans les centres de Manus et Nauru. Cela fait huit ans que le gouvernement australien a décidé de fermer ses portes aux migrants, les bloquant dans des centres de rétention où les conditions de vie sont difficiles.

«La politique australienne de détention indéfinie des demandeurs d'asile et des réfugiés, ainsi que de toute autre personne non condamnée par un tribunal, nous semble totalement injustifiable et inacceptable» peut-on lire dans cette lettre. Les évêques demandent ainsi «instamment au Parlement australien de légiférer pour garantir la liberté et un foyer en Australie au moins à ceux qui sont détenus à Manus et Nauru depuis 2013, et qui n'ont aucune chance d'être relocalisés dans un pays tiers».

«Effacer le passé colonial»

«Nous pensons qu'il est temps pour l'Australie d'effacer toutes les traces des exigences coloniales passées», réitère la Conférence des évêques, «et de mettre pleinement en œuvre un nouveau style de leadership compatissant et participatif dans le Pacifique». Les évêques papous implorent les autorités australiennes de «clore le chapitre de Manus et Nauru dès que possible, permettant aux personnes qui ont tant sacrifié pour votre pays, et dont nous voyons la grave souffrance chaque jour, d'avoir accès à un niveau raisonnable et acceptable de liberté et de dignité en Australie».

Pour le directeur de l'Office épiscopal des migrants et des réfugiés, Jason Siwat, et Sœur Mary McCarthy, bénévole et aumônier des Œuvres pontificales missionnaires «les règlements adoptés il y a huit ans n'ont fait qu'engendrer huit années de misère et de douleur, car les réfugiés sont désormais sans ressources et en sont arrivés à la conclusion déprimante que la réinstallation ailleurs qu'en Papouasie-Nouvelle-Guinée est hautement improbable».

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27 juillet 2021, 11:28