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Méditation 16è dimanche du Temps Ordinaire B : « Le Seigneur est mon berger… »

Le Père Jésuite Flavien Zolabi nous introduit à la méditation avec les lectures du 16ème dimanche ordinaire de l'année B.

Chers frères et sœurs,

Les textes que l’Eglise nous propose en ce 16ème dimanche tu temps ordinaire de l’année liturgique B orientent notre méditation  autour de l’image biblique du Berger. Ils nous révèlent  qu’il existe deux types de bergers : le mauvais et le bon berger. En effet, dans la première lecture tirée du livre du prophète Jérémie le Seigneur fustige les comportements des bergers irresponsables qui ne s’occupent pas des brebis qui leur sont confiées ; au contraire ils les égarent et les dispersent. Le Seigneur promet d’une part, de réserver lui-même un sort à ces mauvais pasteurs, et d’autre part de confier son troupeau à d’autres pasteurs responsables. Et, la grande nouvelle de ce récit,  c’est la promesse du Seigneur de susciter finalement dans la lignée de David  un Roi-Berger, qui rassemblera tous les peuples séparés.

Dans la deuxième lecture, tirée de la lettre de Saint Paul aux Ephésiens, l’apôtre des gentils voit se réaliser cette promesse divine du Roi-berger en la personne du Christ : par le sacrifice suprême de sa vie sur la croix le Christ a brisé les murs des divisions entre les peuples, et par le don de son esprit, il a offert à tous l’accès au Père. Le Christ se révèle ainsi, pour nous,  l’unificateur et le pacificateur de toute l’humanité. Le passage de l’Evangile, qui introduit au récit de la multiplication des pains, nous montre ce roi-berger à l’œuvre dans l’ordinaire de la vie. En effet, revenus tous joyeux de la première mission pour laquelle Jésus les avait envoyés deux à deux, les apôtres se réunissent autour de lui. Et, Jésus les invite à se retirer dans un lieu désert pour un moment de repos, de prière et peut-être d’évaluation de leur première expérience missionnaire. Mais à peine qu’ils débarquent ils sont rejoints par une foule immense sans doute en quête des miracles, mais aussi de la parole de Dieu. 

Jésus et ses apôtres ne peuvent donc pas réaliser l’objectif de leur éloignement à l’écart. Ils doivent oublier leur repos pour s’occuper de cette foule. Jésus jette alors un regard pénétrant sur cette foule, et fut pris de pitié pour elle parce qu’il la vit « comme des brebis sans bergers ». Alors, comme un bon berger, il se mit à les instruire longuement. Certainement, cette foule venue à Jésus avait la faim physique. Mais l’évangéliste Marc nous présente Jésus lui offrant la nourriture de sa parole avant de lui donner le pain. Ce fait, qui nous rappelle Jésus pardonnant les péchés du paralytique avant de le guérir physiquement, est sans doute très significatif et nous invite à examiner nos propres priorités que nous présentons à Dieu dans notre prière.  Chers frères et sœurs, aujourd’hui encore nous réalisons que de nombreux peuples, presque partout dans le monde, ont besoin de bons pasteurs ; des bons bergers rassembleurs et non semeurs des divisions ; de sages bergers qui réconfortent les peuples dans leurs épreuves, et non qui exploitent leurs souffrances et leurs misères. Finalement, de bons bergers qui les conduisent vers le Bon Berger, et non les orientent vers eux-mêmes ou vers des idéologies souvent aux apparences spirituellement chrétiennes.

Que le Seigneur donne à ces peuples ces bons bergers dont ils ont besoin.  

 

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17 juillet 2021, 17:24