Basilique saint-François d'Assise, en Ombrie, Italie. Basilique saint-François d'Assise, en Ombrie, Italie.  

L’appel des religieux d’Assise pour la fin des violences en Terre sainte

Plusieurs responsables religieux et civils de la cité de saint François, dont l’évêque Mgr Domenico Sorrentino, ainsi que le gardien de la Basilique de saint François, frère Marco Moroni, se sont adressés dans une lettre au Secrétaire général des Nations unies, au président et Premier ministre israéliens ainsi qu’au président palestinien, afin que la paix règne sur la terre du Christ.

«Tous Frères, la Terre Sainte brûle! Nous vous en supplions, arrêtez cet enfer» écrivent, en citant le cri du frère Ibrahim Faltas de Jérusalem, l'évêque d'Assise, Mgr Domenico Sorrentino, la maire d’Assise Stefania Proietti, le gardien de la Basilique papale de Saint-François et du Sacré Couvent, frère Marco Moroni, ainsi que le gardien de la basilique de la Portioncule à Sainte-Marie-des-Anges, frère Massimo Travascio.

«Nous vous implorons de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour arrêter ce qui se passe, et que vous vivez aussi personnellement», ajoutent les signataires de la missive.

Assise, jumelée avec Bethléem

À Jérusalem, en Israël, en Palestine, vit une mosaïque de personnes sur un même territoire. Sur cette terre, que des milliards de personnes dans le monde considèrent comme sainte, le sang ne peut continuer à être versé, le sang innocent, le sang des civils et des femmes, le sang des enfants. Cet appel, qui vient d'Assise, ville de sainte Claire et de saint François, qui «a toujours cherché à favoriser le dialogue entre Israël et la Palestine», jumelée avec Bethléem depuis 1989 et d’où le Pape François a signé l'encyclique Fratelli Tutti, le 3 octobre 2020, rappelle l'enseignement laissé par saint François «que nous sommes tous des personnes, nous sommes des êtres humains, nous sommes des frères et des sœurs»; et qu’en «Israël et en Palestine, à Jérusalem et dans la bande de Gaza, il n'y a que des hommes, des femmes et des enfants, et pour cette seule raison, ils ont tous les mêmes droits.» 

 

«Ils ont tous le droit de vivre, aucun d'entre eux ne peut mourir de la violence aveugle et scandaleuse à laquelle nous assistons (...). Aucun d'entre eux n'est coupable de cicatrices anciennes. Vous devez arrêter le massacre des innocents!», s’indignent encore les religieux d’Assise.

François, saint de la paix et du dialogue 

Les signataires de la lettre ajoutent que «la ville de saint François, le saint de la paix et du dialogue, la ville-message du Pape François, ne peut rester indifférente à tant de souffrances générées par la guerre qui déflagre en Terre Sainte» et que, comme nous le lisons dans Fratelli Tutti, «si nous voulons un authentique développement humain intégral pour tous, nous devons poursuivre sans nous lasser l'engagement d'éviter la guerre entre les nations et entre les peuples».

Cette lettre demande ainsi au Secrétaire général des Nations unies «d'assurer la primauté incontestée du droit et le recours inlassable à la négociation, et à l'arbitrage, proposés par la Charte des Nations-Unies», et rappelle que «les Nations unies ont un rôle, une tâche précise, une responsabilité devant le monde et devant les civils et ces enfants innocents qui ont perdu la vie et tous ceux qui la risquent en ce moment».

Un cri pour le salut de la Terre sainte 

«En tant que communauté internationale, vous avez le devoir le plus sérieux de faire tous les efforts possibles pour arrêter le feu entre le Hamas et Israël, déclarent Mgr Sorrentino, la maire d'Assise et les gardiens des basiliques franciscaines qui s'adressent également aux présidents Reuven Rivlin, Mahmoud Abbas et au Premier ministre Netanyahu, en espérant un dialogue et une réconciliation.

«Nous vous adressons de toutes nos forces cet appel sincère: faites-vous artisans de la paix! Nous vous supplions de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour arrêter la violence! D'Assise, aujourd'hui, s'élève un cri pour le salut de la Terre sainte et de tous ses peuples, au-delà de toute distinction de religion et de culture, qui recueille l'aspiration d'une Ville qui n'est pas la nôtre mais celle du monde, la Ville séraphique du saint du dialogue et de la paix: plus de guerre, seule la paix est sainte!»

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17 mai 2021, 11:39