Religieuses représentant l'UISG lors du Synode sur l'Amazonie, en octobre 2019 à Rome Religieuses représentant l'UISG lors du Synode sur l'Amazonie, en octobre 2019 à Rome 

L’UISG soutient «la voix des femmes sur le chemin synodal»

La réunion en ligne de l’Union Internationale des Supérieures Générales qui s’est tenue ce vendredi 26 mars ouvre un cycle de réflexions intitulé "Sisters Empowering Women - Une place à table dans l'esprit de Fratelli Tutti". Un lien entre la synodalité et la valorisation des femmes est ainsi établi.

Debora Donnini - Cité du Vatican

La synodalité est une dynamique de dialogue, et le peuple de Dieu est mis au défi d'entrer dans le mouvement: mouvement linéaire, comme un voyage, et mouvement circulaire, envisagé comme une communion.  

La réunion en ligne de ce 26 mars marque ainsi la première étape d'un parcours promu par l'Union Internationale des Supérieures Générales (UISG), composé de 7 rencontres sur différents thèmes: synodalité, éducation, paix, économie, santé, soins et plaidoyer. "Sisters Empowering Women - A place at the table in the spirit of Fratelli Tutti" est l'une des deux initiatives lancées au cours du mois de mars, traditionnellement dédié aux femmes, pour que les religieuses réfléchissent ensemble aux questions d'actualité et témoignent de nombreux chemins d'espérance qu’elles ouvrent à travers le monde.

L’attention de l’Église envers les femmes

Sœur Jolanta Kafka, présidente de l'UISG, qui a introduit cette réunion, a rappelé l’une des missions des religieuses, consistant à prendre en charge l'humanité par le soin. Sœur Carmen Ros, sous-secrétaire de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, a quant à elle souligné le lien entre la synodalité et la promotion de la femme. Elle a témoigné du cheminement de l'Église au cours des dernières années: de Mulieris Dignitatem, lettre apostolique de saint Jean-Paul II sur la dignité et la vocation de la femme, à la nomination par ce dernier de la première femme sous-secrétaire à la même Congrégation pour les instituts de vie consacrée. Une démarche poursuivie par Benoît XVI et le Pape François qui, a-t-il poursuivi, a multiplié les gestes de reconnaissance des femmes.

La modératrice de l'événement était Elisabeth Beton Delègue, ambassadrice de France auprès du Saint-Siège. La première intervenante, sœur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Synode des évêques, a souligné en quoi l'un des éléments qui favorisent la synodalité est précisément la question des femmes, en mettant l'accent sur la nécessité d'entrer dans un dynamisme. La synodalité, en outre, présente un style de fraternité: il faut donc abandonner l'idée de compétition et devenir plus dynamique. Il est fondamental de promouvoir un processus d'écoute, a insisté la religieuse xavière française.


Soins et relations

Pour sa part, Sœur Gloria Liliana Franco Echeverri, présidente de la Confédération latino-américaine des religieux, a expliqué que la clé pour cheminer de manière synodale présuppose l'exercice de la pédagogie du soin. La communion est donc un témoignage dans un monde dominé par l'individualisme, alors que l'exercice même de la tendresse nous rendra plus humains. La caractéristique du chrétien, a-t-elle poursuivi, est précisément de se donner aux autres avec un appel à l'unité qui n'exclut pas la différence. Elle exige une relation et, par conséquent, elle est construite.

Cette rencontre, à laquelle ont participé de nombreuses religieuses à travers le monde, s'est conclue par le témoignage d'une religieuse de Qaraqosh, qui est revenue sur le voyage apostolique du Pape en Irak.

 

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27 mars 2021, 14:54