Désinfection d'une église de Dili, la capitale du Timor Oriental, le 11 mars. Désinfection d'une église de Dili, la capitale du Timor Oriental, le 11 mars.  

Timor Oriental: l'Église catholique en première ligne face à la pandémie

face à une montée préoccupante des cas de contagions au Covid 19 sur l'île, l'Église locale mobilise ses structures pour venir en aide aux malades et œuvre à la sensibilisation aux gestes barrières.

(VNS) Les cas de Covid-19 sont à nouveau en augmentation au Timor Oriental. Depuis le début du mois de mars, la courbe des infections sur l'île, qui était repartie à la hausse depuis décembre dernier, a connu une augmentation rapide avec 229 nouveaux cas enregistrés du 7 au 21 mars et 55 pour la seule journée du 21. Jusqu'à présent, heureusement, aucun décès n'a été enregistré, mais la crainte des autorités est une propagation incontrôlée de la pandémie, après une longue période sans aucune infection. Le Premier ministre Taur Matan Ruak  a ainsi décidé de réintroduire un nouveau confinement dans les trois principales villes du pays: Dili, Baucau et Viqueque.

Face à cette deuxième vague, l'Église se mobilise à nouveau: «Nous profitons des programmes de catéchèse en ligne pendant le Carême pour mener une campagne de sensibilisation sur les moyens d'éviter la contagion», a déclaré à l'agence de presse Ucanews le père Angelo Salshina, responsable du groupe spécial de pastorale pour le Covid-19, mis en place dans l'archidiocèse de Dili. Le problème est que de nombreuses personnes craintives sous-estiment le danger du virus (grâce aussi au fait que l'impact de la pandémie sur l'île a été jusqu'à présent très limité) et ne respectent donc pas les règles de prévention, telles que la distanciation sociale, l'utilisation de masques et l'hygiène des mains.

L'archidiocèse de Dili a également pris des mesures pour fournir une assistance psychologique aux malades, en mettant à disposition des prêtres, des religieux et des volontaires laïcs ayant des compétences en psychologie et en médecine, qui peuvent être contactés en cas de besoin. En outre, par l'intermédiaire de la Caritas locale, elle fournit une aide matérielle aux personnes les plus vulnérables.  Le gouvernement timorais a également annoncé des mesures visant à soutenir les groupes sociaux les plus faibles pénalisés par le confinement et a annoncé que la campagne de vaccination débutera en avril avec l'arrivée des 33 000 premiers vaccins AstraZeneca, qui seront suivis d'un lot plus important au mois de mai.

Le premier cas officiel d'infection au coronavirus au Timor-Oriental avait été officiellement enregistré le 21 mars 2020. Les mesures prises à temps par les autorités timoraises pour contenir l'infection, notamment un confinement de deux mois, avaient permis à l'époque de contenir la propagation du virus sur l'île, considérée comme un exemple vertueux sur le continent asiatique. Cela est également dû à la collaboration de l'Église locale, qui a immédiatement soutenu les mesures d'urgence, y compris la suspension des célébrations en présence de fidèles, et a pris des mesures pour informer les citoyens de l'île. Petit et jeune État asiatique (indépendant de l'Indonésie depuis 1999), le Timor-Oriental a une population d'environ 1,3 million d'habitants, dont 95 % sont catholiques.

Vatican News Service-LZ

 

 

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23 mars 2021, 15:50