Déplacés internes fuyant le conflit du Tigré vers le Soudan voisin, le 16 décembre 2020. Déplacés internes fuyant le conflit du Tigré vers le Soudan voisin, le 16 décembre 2020.  

L'Église britannique solidaire des Éthiopiens du Tigré

L’Église catholique d’Angleterre et du Pays de Galles affiche sa solidarité avec la population du Tigré en Éthiopie, du nom de cette région en conflit depuis novembre 2020.

Mgr Paul Swarbrick, évêque de Lancaster et responsable pour l'Afrique de la Conférence épiscopale d'Angleterre et du Pays de Galles, a écrit à Mgr Tesfaselassie Medhin, évêque de l’éparchie d’Adigrat dans la région du Tigré, pour lui exprimer la solidarité des catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles.

La violence au Tigré a commencé en novembre 2020, et a chassé plus d'un million de personnes de leurs foyers, déclenchant une catastrophe humanitaire avec des pénuries de nourriture, de médicaments et d'eau potable.

Entendre le cri du peuple

Dans son message, Mgr Swarbrick évoque les obstacles persistants à la communication entre le Tigré et la communauté internationale, mais a déclaré: «Vous ne serez pas oubliés... L'Église d'Angleterre et du Pays de Galles continuera à se tenir à vos côtés et à ceux de toutes les personnes touchées par ce conflit».

Dans cette lettre à Mgr Tesfaselassie Medhin, il a également réaffirmé l'engagement de l'Église dans les efforts humanitaires et «pour que nos propres dirigeants politiques entendent le cri du peuple du Tigré». 

 

Pendant ce temps, le ministère des Affaires étrangères éthiopien a rejeté samedi les accusations de nettoyage ethnique au Tigré formulées par la diplomatie américaine, les qualifiant de «complètement infondées et fallacieuses.»

Aux origines du conflit

Le conflit a éclaté le 4 novembre avec le lancement d’une offensive militaire d’Addis Abeba contre les autorités locales tigréennes, en réponse à une attaque contre la principale base militaire éthiopienne située dans la capitale de la région Macallè, causant des centaines de morts et la fuite de milliers de personnes vers le Soudan du Sud voisin. Mais les racines de ce conflit sont à rechercher en septembre, lorsque le TPLP, alors à la tête du gouvernement régional, a organisé des élections dans la région, contre l'avis du gouvernement central.

Depuis le début, l'Eglise locale a fait entendre sa voix pour faire taire les armes: les évêques catholiques d'Éthiopie, ceux d'Érythrée, ainsi que l'association des conférences épiscopales membres d'Afrique de l'Est (Amecea) ont appelé à la réconciliation. Le Secam (Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar) et le Conseil œcuménique des Églises ont également lancé des appels pressants pour que le conflit prenne fin, que les personnes déplacées puissent rentrer chez elles en toute sécurité et qu'un processus de réconciliation conduise à une paix durable pour tous dans le pays.

Il convient également de rappeler les appels du Pape François, notamment lors de l'Angélus du 8 novembre 2020 lors duquel il exhortait au refus de la tentation de la confrontation armée et à la résolution pacifique des points de discorde.

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14 mars 2021, 15:36