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Toute la Pologne prie pour les victimes de la loi martiale de 1981 chaque 13 décembre. Toute la Pologne prie pour les victimes de la loi martiale de 1981 chaque 13 décembre.  

En Pologne, l’épiscopat fait mémoire des victimes de la loi martiale de 1981

Ce dimanche en Pologne marque l’anniversaire de la proclamation de la loi martiale dans le pays, instaurée le 13 décembre 1981 jusqu'au 22 juillet 1983 par le gouvernement communiste de la République populaire de Pologne. Les évêques polonais invitent aujourd'hui à se souvenir des victimes de cette période en déposant une bougie à la fenêtre.

Le président de l'épiscopat polonais, Mgr Stanisław Gądecki, allumera dimanche soir à 19h30, une bougie symbolique à la fenêtre de l’archevêché à Poznań, pour commémorer les victimes de la répression communiste, en s'associant ainsi à la campagne "Aux victimes de la loi martiale. Allumez la lumière de la liberté" de l'Institut polonais de la mémoire national.

Ces bougies aux fenêtres rappellent le geste historique accompli le 13 décembre 1981 par saint Jean-Paul II et Ronald Reagan, alors président des États-Unis, qui ont ainsi- l'un au Palais Apostolique à Rome, l'autre à la Maison Blanche- exprimé leur opposition à la politique des autorités communistes en Pologne.

«La lumière de la liberté»

«Allumer des bougies aux fenêtres le 13 décembre, à 19h30, servira à commémorer tous ceux qui ont perdu la vie pendant la loi martiale, ont perdu leur emploi ou ont dû quitter leur pays pour s'être opposés aux actions brutales des autorités communistes», affirme le secrétaire général de la conférence épiscopale polonaise, Mgr Artur G. Miziński, dans une note sur la page web de l'épiscopat. «En allumant la lumière de la liberté, poursuit-il, nous rendons hommage aux personnes et à leurs familles, qui n'ont pas hésité à souffrir et à subir la répression au nom des droits fondamentaux de l'individu». Cette journée de mémoire le 13 décembre est célébrée en Pologne depuis 2002. 

 

Des bouleversements politiques et sociaux

Le 13 décembre 1981, le général Wojciech Jaruzelski proclame l'«état de guerre» en Pologne. 6000 syndicalistes sont alors arrêtés, y compris le populaire Lech Walesa. Le syndicat libre Solidarnosc («Solidarité»), fondé dix-huit mois plus tôt est dissous.

«Comme le montre l'histoire récente, Solidarnosc a été le protagoniste des changements politiques et sociaux dans votre pays et a également joué un rôle inspirant au-delà de ses frontières», relevait pour sa part le Pape François en en recevant ses membres au Vatican il y a un an, en décembre 2019.

Ce syndicat, après 10 ans de lutte pour la justice sociale sous le régime communiste, avait ensuite incarné l'alternance au pouvoir en entrant au gouvernement en 1989, puis avec l'élection de son leader Lech Walesa à la présidence de la République en 1990.

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13 décembre 2020, 16:08