L'Église vénézuélienne compte 804 séminaristes. L'Église vénézuélienne compte 804 séminaristes. 

Les vocations sacerdotales augmentent au Venezuela

La Terre de Grâce, comme le pays est surnommé depuis le XVème siècle, connaît actuellement une importante augmentation des vocations sacerdotales; celle-ci n’est toutefois pas suffisante pour couvrir les carences pastorales du pays.

Plus de 800 étudiants sont en ce moment en année de propédeutique, ou occupent des séminaires en philosophie ou théologie du Venezuela. Un nombre qui réjouit l’épiscopat national.  

«Le travail de promotion des vocations au Venezuela a porté ses fruits», se félicite la conférence épiscopale vénézuélienne sur son site web. Cette année, elle a en effet constaté une augmentation de la réponse vocationnelle à la vie ministérielle du sacerdoce. Malgré la crise sociale et économique que le pays traverse actuellement, intensifiée par la COVID-19, l'Église vénézuélienne compte un total de 804 séminaristes.

«Les séminaires diocésains, à travers diverses activités de promotion des vocations, ont cherché à renforcer le discernement spirituel des jeunes, afin qu'ils puissent comprendre l'appel de Dieu dans leur vie», explique la note des évêques.

21 séminaires au Venezuela

En conséquence, à l'heure actuelle, parmi les 21 séminaires existants - dont trois ne sont que propédeutiques-, l’on compte 186 séminaristes en formation propédeutique, 328 en philosophie et 290 en théologie.

En suivant les directives de la nouvelle Ratio Fundamentalis (Le don de la vocation presbytérale) parue en 2016, le département du clergé, des séminaires, des vocations et du diaconat permanent de l’épiscopat vénézuélien a entrepris un processus de «synthèse vocationnelle», comme l'explique son directeur, le père Rivelino Cáceres:

«Une fois les études théologiques terminées, une année d'expérience pastorale est effectuée dans une paroisse, toujours guidée par le curé et l'équipe de formateurs du séminaire, pendant environ un an. Vient ensuite l'ordination sacerdotale».

Des carences en périphérie

Néanmoins, bien que cette année les vocations ont augmenté au Venezuela, l’épiscopat estime qu’il en faudrait encore plus pour répondre aux besoins pastoraux du pays, «surtout dans les zones les plus reculées et les périphéries».

Ce sont précisément ces «carences» qui ont motivé la décision du Pape François d'accorder au diocèse de San Cristóbal (ouest vénézuélien) la charge pastorale de Vicariat apostolique de Caroni, par le biais du "Jus commissionis". «Ce Vicariat est l'une des zones les plus difficiles d'accès et de communication au Venezuela, et a donc besoin de missionnaires, et surtout de prêtres qui promouvront la vie sacramentelle des communautés qui y résident», souligne toujours la note des évêques.

Des séminaires indigènes

L'émergence de vocations autochtones, propres à chaque région, est un fait notable. En particulier, dans le Vicariat apostolique de Caroní (nord vénézuélien), où l'on compte actuellement cinq séminaristes de l'ethnie Pemón.

Les Pemóns, des Sud-Amérindiens vivant au Venezuela, au Brésil et au Guyana, sont un peuple fondamentalement chasseur, pêcheur et agriculteur, notamment du coton.

Bien que dans les années 1930, il existait déjà un séminaire indigène, il a disparu par manque de vocations, une responsabilité qui est maintenant assumée par le diocèse de San Cristóbal, dans cette région peuplée de peuples indigènes qui ont besoin de connaître le Christ.

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13 novembre 2020, 14:44