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 Sœur Wanda Boniszewska. Sœur Wanda Boniszewska. 

Ouverture du procès en béatification de sœur Wanda Boniszewska

La phase diocésaine du procès en béatification de la religieuse de la Congrégation des Sœurs-des-Anges, une mystique portant les stigmates de la passion du Christ, s’est ouvert 17 ans après sa mort dans l’archidiocèse de Varsovie en Pologne.

Anna Poce et Marie Duhamel – Cité du Vatican

La phase diocésaine du procès en béatification de sœur Wanda Boniszewska s’est ouverte ce lundi dans la chapelle des archevêques de Varsovie où est décédée la religieuse. Le cardinal Kazimierz Nycz, archevêque du diocèse, a juré hier devant le Tribunal qu’il ferait progresser le procès sur la vie, les vertus et la réputation de sainteté de la Servante de Dieu, lors de cette phase diocésaine. Le procès a commencé 17 ans après la mort de la religieuse à la demande de sa congrégation fondée en Pologne en 1889, la Congrégation des Soeurs-des-Anges.

Le 2 octobre dernier, le cardinal Nycz avait émis un décret annonçant l’intention de l'archidiocèse de lancer la procédure, demandant à ce que les documents, lettres et messages relatifs à Wanda Boniszewska soient envoyés au postulateur de sa cause, le père Michał Siennicki SAC.

Il a prêté serment hier ainsi que le père Jacek Wiliński, délégué du Métropolite de Varsovie auprès du Tribunal ; que le père Michał Turkowski, promoteur de la justice ; que le notaire, le père Bartłomiej Pergoł et le notaire auxiliaire, Sœur Aleksandra Więcek CSA.

Apparition des stigmates

«Le procès que nous amorçons aujourd'hui vise à montrer que l'héroïsme est possible même dans les circonstances les plus difficiles de la vie», a déclaré hier le père Michał Siennicki, racontant comment «Wanda Boniszewska, malgré la condamnation injuste à des années d'emprisonnement soviétique, est restée héroïquement devant le Christ, en témoignant de sa foi en Lui et en portant Ses blessures sur son corps». Selon lui, cette femme dont la vie a été marquée par la maladie et dont le corps portait des stigmates, a été choisie par le Christ pour expier le péché des autres en particulier des prêtres et des personnes consacrées.

Née en 1907 à Kamionka, près de la ville de Novogrudok, dans l'actuelle Biélorussie,  Wanda Boniszewska reçoit le sacrement de la confirmation en 1921. Trois ans plus tard, elle entre comme novice à la Congrégation des Sœurs-des-Anges à Wilno (la future Vilnius, dont est originaire sa mère). Elle assure alors que Jésus lui a demandé d'offrir ses souffrances pour l'expiation des péchés des «âmes qui me sont consacrées». Elle prononcera ses vœux définitifs en 1933. Des stigmates correspondant à celles de la Passion du Christ apparaissent sur son corps.

Torture et exil en Sibérie

Après la Seconde Guerre mondiale, la religieuse reste à Wino devenue la ville de Vilnius dans une Lituanie rattachée à l’Union soviétique. Commence une période de persécutions. Elle se fait arrêter le 11 avril 1950 pour avoir témoigner de sa foi auprès de jeunes. Elle est torturée par le NKVD, la police secrète soviétique, qui l’accuse de faire partie d’une organisation anti-soviétique. Elle est condamnée à 10 ans de prison et sera envoyée en Sibérie. Libérée, soeur Wanda Boniszewska rentre en Pologne où elle décède en mars 2003 à Konstancin-Jeziorna, une ville au sud de Varsovie, après 76 ans de vie religieuse.

Dans son «Journal spirituel», rédigé à la demande du Christ et publié en 2016, la religieuse a décrit ses expériences mystiques entre 1921 et 1980. Elle y rapporte également les événements liés à son arrestation et à sa détention.

 

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10 novembre 2020, 15:35