Messe le 15 novembre à Illiers-Combray (France) Messe le 15 novembre à Illiers-Combray (France) 

Le Conseil d’État donne raison à l’Église de France

Saisie par la Conférence des évêques de France, le Conseil d’État suspend la mesure gouvernementale de limiter à 30 fidèles le nombre de personnes autorisées à assister aux cérémonies religieuses pour raisons sanitaires. Une annonce qui réjouit les évêques qui estimaient que c’était une entrave à la liberté de culte.

Vatican News

Le plafond de trente fidèles autorisés à assister à la messe est levé. Le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative française considère selon un communiqué de la Conférence des évêques de France (CEF), qu’il n’y a pas de justification à cette interdiction absolue et générale «alors qu’aucune autre activité autorisée n’est soumise à une telle limitation fixée indépendamment de la superficie des locaux en cause».

Pour déterminer les futures conditions d’accueil des fidèles, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la CEF et archevêque de Reims, Mgrs Dominique Blanchet (évêque de Belfort- Montbéliard), et Olivier Leborgne, (évêque d’Arras), vice-présidents de la CEF, Mgr Dominique Lebrun (archevêque de Rouen), membre du Conseil permanent et Mgr Stanislas Lalanne (évêque de Pontoise), rencontreront ce dimanche soir le Premier ministre Jean Castex.

«Ils rediront leur souhait que soit acté, dans les trois jours qui ont été impartis au gouvernement par la décision du juge des référés du Conseil d’État, l’adoption d’une jauge réaliste, comme le prévoyait le protocole sanitaire qu’elle avait déjà présenté», précise le communiqué. 

«La CEF considère que le droit a ainsi été rétabli et la raison reconnue. Elle forme cependant le vœu que le recours judiciaire reste l’exception dans le dialogue avec les autorités de notre pays».

Les évêques ont été entendus

Les réactions ne se sont pas faites attendre : transmettant la nouvelle, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la CEF a notamment écrit sur twitter : «Saint premier dimanche de l’Avent !».

 

L’épiscopat français avait déposé vendredi matin un référé liberté estimant «avoir le devoir de veiller à la liberté de culte en France». Les évêques avaient regretté la décision annoncée dans un premier par le président de la République et confirmée par le Premier ministre. À cette occasion, ils avaient déclaré que «traiter ainsi les religions, c’est considérer comme accessoire la foi de millions de croyants. C’est une grave erreur pour notre société tout entière»

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29 novembre 2020, 12:02