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Belgique: les évêques invitent à bâtir une société plus solidaire

La Conférence épiscopale belge a envoyé le 26 septembre un mémorandum aux différents partis politiques qui tentent actuellement de former un gouvernement fédéral, exhortant notamment les responsables à se préoccuper des plus fragiles.

Olivier Bonnel - Vatican News

«Nous osons vous demander de prendre prioritairement des décisions qui donnent sens à la vie et qui, dans le respect des convictions de chacun, permettront de “vivre autrement”». Tel est l'appel fort lancé par les évêques de Belgique à l'attention des responsables des différents partis politiques du pays, alors que les discussions pour la formation d'un gouvernement fédéral se poursuivent. Dans un mémorandum publié samedi 26 septembre, la conférence épiscopale belge invite en effet les responsables politiques au sens des responsabilité et rappelle clairement quelles sont à ses yeux ses priorités: une société où la solidarité envers les plus vulnérables est au centre.

Intitulé “La solidarité doit être la base de la société de demain”, ce mémorandum revient d'abord sur les conséquences de la pandémie de Covid 19 qui a provoqué de nombreux changements dans la vie des gens. «Vivre autrement est devenu un nouveau concept» écrivent les évêques. «S’agit-il de belles pensées en temps de pandémie ou d’actions réfléchies qui nous changent intérieurement ?», s'interrogent-ils. Car «autrement» signifie «changement», soulignent-ils.

Préoccupation envers les plus fragiles

«Notre préoccupation va d’abord vers les plus fragiles, les malades et ceux qui les soignent» écrivent les évêques dans ce texte, qui évoque aussi les personnes qui se sentent seules, ceux qui vivent dans l'incertitude de garder leur emploi, les jeunes désemparés et sans perspectives, les demandeurs d’asile qui cherchent à être accueillis ou encore les responsables politiques et économiques, qui tentent de chercher une riposte adéquate à cette pandémie imprévisible. 

Dans cette crise multiforme, «qui fait vaciller tous les équilibres et les projets», l'épiscopat belge énonce ainsi une série de demandes qui ne seront pas négociables, parmis lesquelles le fait «que la vie soit respectée, dans ses dimensions écologique, sociale, économique et éthique, à toutes ses étapes, en particulier la vie qui va naître et celle qui s’en va», mais aussi «que la solidarité avec les gens en situation de pauvreté soit une pierre angulaire dans tous les choix et décisions politiques». 

Une soif spirituelle incontestable 

Les évêques rappellent que la société belge est traversée par une incontestable «soif spirituelle» et invitent donc les responsables politiques «à intensifier le dialogue permanent avec les responsables de tous les cultes pour le plus grand bien de tous». Le vivre ensemble «est blessé gravement par la pandémie» notent-ils encore, soulignant que «Dieu sait si l’humanité a plus que jamais besoin d’espérer et d’aimer» dans ce contexte douloureux. L'Église belge exhorte ainsi les différentes familles politiques à prendre prioritairement des décisions «qui donnent sens à la vie et qui, dans le respect des convictions de chacun, permettront de “vivre autrement”». 

 

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27 septembre 2020, 15:12