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Méditation du 18ème dimanche ordinaire : « Le Seigneur Jésus nourrit son peuple au désert »

Le Père jésuite Ephraïm Nlandu nous introduit à la méditation avec les lectures du 18ème dimanche du temps ordinaire de l’année liturgique A.

Chers frères et sœurs, bien-aimés dans le Christ Jésus,

Les lectures que la liturgie nous propose à méditer en ce XVIIIème dimanche du T.O. nous invitent à contempler la prodigalité et la sollicitude de Dieu envers son peuple. La première lecture, tirée du cinquante-cinquième chapitre du livre d’Isaïe (Is 55,1-3) nous fait retentir l’appel du Seigneur envers son peuple qui vit en terre d’exil depuis 50 ans : « vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! ». À Israël désespéré par la captivité, par la déportation en terre étrangère, loin du confort de Jérusalem, le Seigneur rappelle encore que c’est lui la source de tout réconfort et de toute providence, lui qui fait nourrir à satiété celui qui a faim et dépourvu d’argent. Plus que de la nourriture périssable, le Seigneur offre à Israël la vie. Par la voix de son prophète, il invite le peuple à se tourner vers lui : « Ecoutez le Seigneur et vous vivrez ». L’écoute dans la tradition biblique est la disposition de celui qui se soumet au Seigneur dans la crainte de sa parole, l’abandon à sa grâce, et la pratique de ses commandements et préceptes. A l’instar d’Israël, le Seigneur nous appelle à nous tourner vers lui au-delà de nos vicissitudes pour ne compter que sur la gratuité de son amour.

Dans la seconde lecture, tirée de la lettre aux Romains (Rm 8,35-39), Saint Paul nous parle précisément de la gratuité de cet amour de Dieu en Jésus-Christ. Lui-même persécuté et mis en prison, il ne cesse pourtant de porter toute son espérance dans le Seigneur qui a donné sa vie pour lui en mourant sur la croix. Voilà pourquoi, même au milieu de souffrances de ce monde, il ne cesse de crier sa confiance au Seigneur Jésus, car il est convaincu dans son for intérieur que rien ne pourra le séparer de l’amour du Christ. Nombreux sont encore aujourd’hui les chrétiens persécutés et qui continuent à témoigner de leur attachement inébranlable au Seigneur. Puisse leur témoignage augmenter en nous la foi, l’espérance et l’amour en notre Seigneur Jésus qui a payé la rançon de notre rédemption.

Un Dieu bienveillant et attentif

Dans l’Évangile de Saint Matthieu (14, 13-21), c’est la promesse d’Isaïe qui s’accomplit. Le Seigneur montre sa sollicitude envers son peuple affamé. Le Seigneur ne peut rester insensible devant la misère humaine. Il dévoile les signes de son amour en nourrissant une multitude par la puissance de son nom et de son amour. De deux poissons et cinq pains, voilà qu’une foule d’environ cinq mille hommes, sans compter femmes et enfants, se trouve rassasier de sa faim. L’œuvre du Seigneur dépasse notre entendement et toute considération humaine. Elle nous invite à contempler le mystère d’un Dieu qui nous aime au-delà de tout ce qu’on peut espérer, et qui connait les désirs et les besoins du tréfonds de notre cœur. Puissions-nous demeurer fidèles à cet amour inébranlable de Dieu en Jésus-Christ, qui nous a aimé le premier. Amen.

Méditation du 18ème dimanche ordinaire de l’année liturgique A avec le Père Ephraïm Nlandu, SJ

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01 août 2020, 11:06