La Grotte de Massabielle à Lourdes, en mars 2020. La Grotte de Massabielle à Lourdes, en mars 2020. 

Lourdes 2020, savoir être proche malgré la distanciation

Masques sur les visages, pèlerins en nombre limités, distanciation sociale… L’édition 2020 du 147eme pèlerinage national à l’occasion de la fête de l’Assomption est déjà exceptionnelle. Un caractère extraordinaire renforcé par la venue du secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin.

Marine Henriot - Cité du Vatican

Le pèlerinage de cette année repose sur une difficile équation : comment apporter les soins et attentions habituels aux malades et aux pèlerins en temps de pandémie ? Lors de ces dernières éditions, le pèlerinage national accueillait près de 8 000 personnes dont environ 800 malades, ajoutés à cela près de 3 500 hospitaliers. Pour cet été, les organisateurs ont dû revoir leur copie et très peu de malades seront présents physiquement à Lourdes, «mais il ne sont pas absents de la vie du sanctuaire», assure son recteur, Mgr Olivier Ribadeau-Dumas. 

Concrètement sur le site du sanctuaire, les pèlerins seront divisés en deux groupes de maximum 5 000 personnes, l’un dans le sanctuaire et l’un dans la basilique Saint-Pie X. Les consignes sanitaires comme le port du masque et les distances de sécurité sont finalement «autant d’éléments qui colorent le pèlerinage mais qui n’empêche pas le coeur même de Lourdes d’exister», explique Mgr Ribadeau-Dumas, «c’est-à-dire cette fraternité, cette confiance en Marie, ce souci des plus petits et des plus faibles, cette dimension de la rencontre et de la rencontre entre les cultures, inhérente à la vie de notre sanctuaire». «S’il faut masquer le visage par nécessité, il ne faut pas masquer le coeur ni le regard», éclaire le Père Vincent Cabanac, assomptioniste et directeur du pèlerinage national.

Créations des anges gardiens 

Les malades ne sont pas oubliés, renchérit le Père Vincent Cabanac, la communion de prière cette année sera plus intense, «si nous ne pouvons pas être proche physiquement, nous le sommes spirituellement».

Effectivement, si les personnes malades ne peuvent se rendre au sanctuaire, qu’importe, le sanctuaire ira à eux. L’association Notre-Dame de Salut , qui prend en charge l'accueil des malades a su s’adapter aux défis de cette année, en créant notamment des «anges gardiens» qui iront visiter les malades. L’ange gardien sera le trait d’union entre Lourdes et la personne accompagnée, chargé de porter des intentions de prière ou partager ensemble un temps de prière, mais également une présence et une oreille bienveillante. Ces deux personnes, l’ange gardien et un malade, pourront ainsi vivre ensemble les 5 jours de pèlerinage. «Les valides que nous sommes ne doivent pas oublier de manifester l’espérance de foi d’amour et de charité», ponctue le Père Cabanac. 

Venue du cardinal Parolin 

Autre fait exceptionnel pour Lourdes 2020 : la venue du secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin. Une visite d’autant plus précieuse qu’elle représente seulement le deuxième déplacement officiel du haut prélat de la curie romaine (la première étant au sanctuaire d’Ars début août) depuis la crise sanitaire. Une présence qui manifeste l’attention du Vatican au sanctuaire de Lourdes, dont se réjouit le recteur Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, «nous sommes très heureux» de cette visite, révélatrice «d’un appui» du Pape François envers Lourdes, ajoute le recteur, «la présence du cardinal est le signe même que la catholicité de l’Eglise se vit d’une manière toute spécifique ici». 

Le cardinal présidera dans la soirée du 14 août la procession mariale, la célébration eucharistique pour la Solennité de l’Assomption le 15 août et le dimanche 16, la célébration eucharistique, en compagnie de Mgr Antoine Hérouard. 

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14 août 2020, 12:17