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Le Pape  à Assise lors de la journée mondiale de prière pour la paix le 20 septembre 2016. Le Pape à Assise lors de la journée mondiale de prière pour la paix le 20 septembre 2016.  (Ossevatore Romano)

La solidarité interreligieuse au défi de la pandémie de Covid-19

Le Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux et le Conseil œcuménique des Églises publient un document de réflexion afin d'inviter les chrétiens mais aussi les autres religions à travailler ensemble dans un monde bouleversé par le Covid-19. «Le défi mondial que représente la réponse à cette pandémie nous appelle à une plus grande sensibilisation et coopération œcuménique et interreligieuse», peut-on lire dans ce texte.

Vatican News

Intitulé «Servir un monde blessé dans la solidarité interreligieuse: un appel chrétien à la réflexion et à l'action pendant la COVID-19», ce document a pour objectif d'encourager les Églises et les organisations chrétiennes à réfléchir sur l'importance de la solidarité interreligieuse dans un monde blessé par la pandémie, précise un communiqué de presse publié par le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et le Conseil Œcuménique des Églises (COE).

Ce document a également été conçu pour être utile aux représentants d'autres religions, qui ont déjà répondu à la crise sanitaire «avec des pensées similaires basées sur leurs propres traditions» peut-on lire également dans le communiqué.

Le document reconnaît le contexte actuel de la pandémie comme un moment propice à la découverte de nouvelles formes de solidarité pour repenser le monde post-Covid. Il s'articule en cinq parties développant une réflexion sur la nature d'une solidarité soutenue par l'espérance et souhaite offrir une base chrétienne pour la solidarité interreligieuse. Il énonce par ailleurs quelques principes clés et dresse un ensemble de recommandations sur la manière dont cette réflexion sur la solidarité peut se traduire en actions concrètes et crédibles. 

L'exemple du Bon Samaritain

La parabole du bon Samaritain (cf. Luc 10, 25-37) est rappelée au début de ce document. «Lorsqu'un homme est blessé et laissé sur le bord de la route, des membres de sa communauté religieuse passent à côté de lui et le laissent sans aide. La personne qui finit par s'arrêter et l'aider - un Samaritain - vient d'une communauté qui est en conflit depuis des siècles avec sa communauté au sujet de l'identité religieuse, de la manière correcte de pratiquer le culte et du droit de participer aux affaires politiques. L'histoire est une invitation à réfléchir sur la nécessité de transcender les frontières dans le service et la solidarité avec ceux qui souffrent. C'est aussi un appel à surmonter les préjugés négatifs que nous pouvons avoir et à reconnaître avec humilité et gratitude que l'"autre" (le Samaritain dans ce cas) peut nous montrer le vrai sens du service et de la solidarité.»

«Nous nous réjouissons que les chrétiens, ainsi que les personnes de toutes les confessions et de toutes les bonnes volontés, collaborent à la construction d'une culture de la compassion, en allant au-devant des nécessiteux et des vulnérables avec une assistance matérielle, psychologique et spirituelle, tant au niveau individuel qu'institutionnel, poursuit le texte, parce que nous sommes une seule famille humaine, nous sommes tous liés comme des frères et des sœurs et nous sommes co-habitants de la terre, notre maison commune». 

Plusieurs recommandations

La solidarité interreligieuse se fonde dans la croyance en Dieu Père, Fils et Saint-Esprit est-il encore rappelé dans ce document qui précise également qu'«en tant que force spirituelle qui nous tourne vers Dieu dans la prière et vers nos voisins dans le service et la solidarité, l'Esprit Saint nous relie d'une manière particulière à toutes les personnes de foi».

Aussi, les deux organismes promoteurs de ce texte invitent «tous les chrétiens à servir nos voisins, et à servir à leurs côtés» en dressant plusieurs recommandations: trouver les moyens de témoigner de la souffrance, promouvoir une culture inclusive qui célèbre la différence comme un don de Dieu, nourrir la solidarité par la spiritualité, en développant les pratiques spirituelles traditionnelles telles que la prière ou le jeûne, ou encore donner un nouvel élan aux projets interreligieux en cours et resserer les liens de solidarité concrets sur le terrain. 

«Servir ensemble un monde blessé fait de nous tous des voisins» conclue le document, un monde qui a besoin d'être marqué par la guérison et l'espérance. 

 

 

 

 

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27 août 2020, 12:11