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La présidente par intérim Jeanine Anez lors des cérémonies du 195e anniversaire de l'indépendance de la Bolivie La présidente par intérim Jeanine Anez lors des cérémonies du 195e anniversaire de l'indépendance de la Bolivie 

Bolivie: l'épiscopat souligne la nécessité d'un dialogue fraternel

À l'occasion du 195e anniversaire de l'indépendance du pays, l'archevêque de Sucre et président de la conférence épiscopale de Bolivie, Mgr Ricardo Centellas, a souligné la nécessité d'établir un dialogue fraternel, ouvert et sincère pour parvenir au développement intégral du pays qui traverse une crise politique et sanitaire.

Vatican News (avec agence)

Les Boliviens ont célébré leur indépendance ce jeudi 6 août dans un climat particulier. La pandémie de covid-19 ne marque pas le pas et a poussé la présidente par intérim à déplacer la présidentielle censée mettre un terme à l'incertitude politique consécutive au premier scrutin d'octobre 2019. L'archevêque de Sucre Mgr Ricardo Centellas, lors de la messe d'action de grâce organisée pour la commémoration de l'indépendance, a souligné la nécessité d'un dialogue fraternel, ouvert et sincère entre les Boliviens afin de parvenir au développement intégral du pays.

 

Au cours de l'homélie, il a demandé à tous de faire preuve de générosité et d'unité pour affronter la pandémie, selon ce que rapporte l'agence Fides: «le système sanitaire s'effondre actuellement. Il s'était déjà écroulé auparavant. Voila pourquoi la générosité des personnes et des institutions doit continuer à exister comme nous la voyons en de nombreux lieux... nous permettant d'entrevoir que les choses fonctionnent et que nous pouvons continuer à affronter la pandémie. Par ces signes, nous nous rendons parfaitement compte que la seule voie est constituée par l'unité et la solidarité. Si nous ne le comprenons pas, il nous sera impossible d'affronter la pandémie» a-t-il souligné.

Ne pas faire de calculs politiques

Mgr Centellas a également dénoncé le climat politique : « Ce que nous vivons actuellement en Bolivie est inadmissible : nous avons de terribles contradictions mais celles que nous voyons au niveau national attirent l'attention. Comment est-il possible de gouverner et de faire des calculs politiques. Comment est-il possible de bloquer des routes et de demander la démocratie ? Comment est-il possible de proclamer la vie et de clôturer l'année scolaire ? Comment est-il possible d'affronter la crise économique lorsque la bureaucratie institutionnelle continue ? Comment est-il possible que nous soyons tous boliviens mais que nous n'ayons pas tous la même dignité, que nous n'ayons pas tous la même opportunité de vivre dignement ?» a-t-il demandé.

«Nous devons nous activer afin de créer des espaces de dialogue, des espaces de rencontre fraternelle en vue d'un dialogue ouvert, sincère, franc, prenant en compte la réalité des faits et permettant de trouver des alternatives pour continuer à aller de l'avant parce que nous sommes en stagnation. Cette attitude destructrice ne peut remporter la victoire. Cette attitude conflictuelle ne fait pas partie de la culture bolivienne. Nous sommes caractérisés par l'opposé: l'hospitalité, la proximité, la fraternité. Prions par suite et que Dieu nous libère de tous ces maux et nous aide à aller de l'avant en recherchant le développement intégral de toute la Bolivie et de tous les Boliviens » a-t-il conclu. 

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07 août 2020, 12:44