Le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun. Le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun.  

Sainte-Sophie: le cardinal Bo invite au respect de la liberté religieuse

Invité à s'exprimer sur le retour de la basilique Sainte-Sophie d'Istanbul dans le giron de l'islam, le cardinal birman, président de la Fédération des conférences épiscopales d'Asie a appelé à préserver le respect de la liberté religieuse et de culte tout en évitant d'exacerber les tensions religieuses.

Vatican News

Le cardinal Charles Maung Bo, l'archevêque de Rangoun en Birmanie et président de la Fédération des conférences épiscopales d'Asie (Fabc), a commenté la décision de la Turquie de transformer la basilique Sainte-Sophie d'Istanbul en mosquée. «La liberté de religion ou de conviction est un droit fondamental de l'homme pour tous, affirme le cardinal dans une note rapportée par l'agence Ucanews, le droit de choisir, de pratiquer, d'exprimer et de changer sa foi, ou de n'en avoir aucune, est la liberté la plus importante pour tous».

Une liberté que le cardinal Bo souligne avoir «constamment et passionnément défendue dans toute l'Asie pour les musulmans, les bouddhistes, les hindous, les juifs et les chrétiens de toutes traditions». «J'ai souvent pris la défense des peuples musulmans persécutés et je continuerai à le faire sans hésitation et sans équivoque - explique le président du Fabc - parce que la vraie liberté de religion exige le respect de la liberté des autres à la pratiquer».

Ne pas exacerber les divisions

Cependant, «la décision de la Turquie me peine, poursuit le cardinal - non pas parce que je veux refuser à mes frères et sœurs musulmans des lieux de culte, au contraire : je défends leur droit, autant que celui de tous. Pour l'archevêque de Rangoun, «la transformation de Sainte-Sophie en mosquée représente une menace pour la liberté de religion ou de croyance, pour l'amour mutuel, pour le respect de la dignité des différences». Selon le cardinal Bo en effet, la décision turque de réislamiser Sainte-Sophie pourrait exacerber des tensions qui n'avaient pas besoin de se rajouter au contexte actuel.

«Nous devons mettre de côté les politiques d'identité, abandonner les jeux de pouvoir, prévenir les conflits ethniques et religieux, renforcer la dignité des différences entre chaque être humain et cultiver la diversité et l'unité", sans "rouvrir les blessures et exacerber les divisions» précise-t-il dans sa note à Ucanews. 

 

 

 

 

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25 juillet 2020, 15:28