2019.04.08 Croce, Bibbia, simboli religiosi, cristianesimo 2019.04.08 Croce, Bibbia, simboli religiosi, cristianesimo 

Méditation du 7ième dimanche de Pâques: «Jésus prie son Père»

Le Père jésuite Antoine Kerhuel nous introduit à la méditation avec les lectures du 7ième dimanche de Pâques

La solennité de l’Ascension, que l’Eglise fête le 21 mai, est célébrée ce dimanche dans de nombreux pays. Mais en ce jour qui est, dans le calendrier de l’Eglise, le 7ème dimanche de Pâques, nous nous trouvons entre l’Ascension et la Pentecôte. Le jour de l’Ascension, nous prenons conscience que Jésus disparaît à nos yeux. Le jour de la Pentecôte, nous prenons conscience que, par le don de l’Esprit, les yeux de notre cœur se dessillent pour que nous témoignions de la présence du Ressuscité. Notre rapport à la vie en est bouleversé.

Dans l’Evangile de ce dimanche, Jésus prie son Père. Il lui demande de glorifier son Fils pour que son Fils le glorifie. Il confie au Père tous ceux qui ont accueilli les paroles qu’il leur a transmises en son nom. Et Jésus conclut sa prière par ces mots : « Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. » Lorsque ce passage de l’Evangile de Jean est proclamé, nous sentons à la fois la grande proximité qui unit les disciples avec Jésus mais aussi la grande distance qui tient au fait que Jésus n’est plus dans le monde alors que les disciples, eux, restent dans le monde. Oui, comme chrétiens nous vivons une tension. Par notre baptême, nous avons été plongés dans la mort et la résurrection de Jésus et nous sommes nés à une vie nouvelle, mais, cette vie nouvelle, nous la vivons dans un monde qui est toujours en attente d’une pleine conversion. Nous sommes dans le monde, et nous sommes appelés – comme disciples de Jésus – à faire découvrir à ce monde qu’une vie nouvelle lui est offerte, à lui aussi. Autrement dit, le témoignage rendu à Jésus Christ, mort et ressuscité, anime notre vie chrétienne au quotidien.

Bien sûr, et comme le suggère la deuxième lecture de ce dimanche (tirée de la première lettre de Pierre), nous nous gardons d’être (je cite) « meurtriers, voleurs, malfaiteurs ou agitateurs », et ce n’est pas si mal, … mais, à un niveau plus profond, nous nous tenons en communion avec le Christ, dans ses souffrances et dans sa gloire, dans sa passion et sa résurrection. C’est bien ce que nous célébrons chaque dimanche dans l’eucharistie. Cette communion à Jésus mort et ressuscité colore l’ordinaire de nos journées. Nous sommes ‘dans le monde’, mais nous ne sommes pas ‘du monde’.

Nous attendons donc l’Esprit qui nous aidera à placer nos vies dans cette perspective qui, reconnaissons-le, semble au-dessus de nos forces. L’auteur du livre des Actes des Apôtres nous dit, dans la première lecture de ce dimanche, que, après l’Ascension, les disciples et quelques femmes se rendent à Jérusalem dans la maison où ils ont l’habitude de se rencontrer. Là ils prient, confiants que l’Esprit leur sera donné pour rendre témoignage au Ressuscité dans leur monde.

Que le Seigneur nous soutienne nous aussi, en ce dimanche, dans notre attente de l’Esprit ! Nous nous inscrirons ainsi dans la lignée des témoins qui ont su montrer à leurs contemporains le chemin vers Jésus, mort et ressuscité. Génération après génération, au milieu des vicissitudes propres à leur époque et dans le contexte politique, social, économique où ils vivaient, des hommes, des femmes et des enfants ont rendu un tel témoignage. A nous de prendre leur relais, au milieu des défis propres à notre temps. Qu’il en soit ainsi tout particulièrement aujourd’hui, alors que, frappés par une nouvelle et profonde crise sanitaire, nous voulons nous disposer à réviser nos manières de vivre ensemble … et à entreprendre cette révision dans la justice et la fraternité !

Méditation du 7ième dimanche de Pâques avec le Père jésuite Antoine Kerhuel

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23 mai 2020, 14:36