Des indigènes péruviens, le 13 mai 2020 dans une communauté de Lima. Des indigènes péruviens, le 13 mai 2020 dans une communauté de Lima.  

L’Église du Venezuela réclame un plan de soutien pour les indigènes

Les évêques du Venezuela ont fait part de toutes leurs préoccupations à l’égard des indigènes d’Amazonie dans un document datant du 20 mai 2020. Ils y soulignent la détérioration de leur conditions de vie, «causée par l'exclusion systématique de leurs droits aux biens et services nécessaires à une vie digne».

Avec Fides

L’épiscopat vénézuélien soutient «les cris, les douleurs et les angoisses» des populations indigènes. Dans ce document paru le 20 mai dernier, les évêques regrettent que l'incertitude provoquée par la pandémie «vienne s'ajouter à la situation d'abandon des peuples indigènes et à l'influence néfaste de l'exploitation minière qui mettent en danger l'avenir même de ces peuples».

Aucun moyen sanitaire de base

Dans certaines communautés indigènes, des activités de sensibilisation aux gestes d’hygiène dans le contexte de la Covid-19 sont menées, mais sans pour autant garantir le service d'accès à l'eau potable pour ces mêmes communautés, et en ignorant la situation économique des familles, déplore aussi l’épiscopat du Venezuela. Les dispensaires et centres sanitaires des communautés indigènes ne disposent par ailleurs d'aucune présence stable de personnel sanitaire, pas plus que d'instruments permettant d'affronter les besoins sanitaires de base. 

Selon les évêques, nombre d'indigènes ont été bloqués dans les lieux où ils se trouvaient et il n'existe aucune perspective pour les faire revenir dans leurs familles

Le confinement empêche aussi les indigènes de pratiquer la pêche, activité économiquement vitale, tandis que le manque de transports ne permet pas de transporter leurs produits artisanaux vers les marchés. La situation éducative, aussi, est particulièrement alarmante, aucun cours en ligne n’étant possible dans les zones reculées où vivent les populations.

Les difficultés des indigènes sont celles de l'Église

Ainsi, les signataires de ce document, que sont l’épiscopat vénézuélien, le Repam- le Réseau ecclésial pan-amazonien, les Œuvres pontificales missionnaires locales, la conférence vénézuélienne des religieux et religieuses et enfin, le Conseil national des laïcs, exigent la mise en place d’un véritable plan d’attention pour ces peuples indigènes durant la pandémie.

Leur texte reconnaît en effet «l'action silencieuse et héroïque des nombreux missionnaires qui, aux prix de difficultés immenses, au milieu de nombreuses souffrances et vivant dans les mêmes conditions que de nombreux frères indigènes, rendent présent l'amour de Dieu». Et aux «frères indigènes», ils rappellent une fois encore qu'ils «ne sont pas seuls» car «leurs aspirations et leurs difficultés sont également celles de l'Église».

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22 mai 2020, 12:14