Distribution de nourriture à New York, le 28 mars 2020. Distribution de nourriture à New York, le 28 mars 2020. 

États-Unis : les évêques s’inquiètent de la propagation de la pauvreté

Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, les États-Unis comme la plupart des autres pays du monde voient de plus en plus de personnes et de familles tomber dans la pauvreté.

Les législateurs ne doivent pas oublier les besoins des pauvres et des personnes vulnérables, au moment où de nouvelles aides contre la pandémie de Covid-19 sont envisagées : c'est ce qu'a demandé le président de la commission de la justice interne et du développement humain de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (Usccb), l'archevêque d'Oklahoma City, Mgr Paul S. Coakley, dans une note diffusée sur le site internet de la conférence épiscopale.

«Ce n'est pas le moment de l'indifférence», peut-on lire dans la déclaration, qui rappelle les paroles prononcées par le Pape François lors de la bénédiction Urbi et Orbi du 12 avril, le dimanche de Pâques. «Les plus vulnérables de nos frères et sœurs, dans toutes les parties du monde, ne doivent pas être abandonnés : veillons à ce qu'ils ne manquent pas de biens de première nécessité», avertit l’archevêque américain, alors que les États-Unis, première puissance économique, ont vu se multiplier les longues files de chômeurs ces dernières semaines.

Les responsables politiques doivent agir

En attendant donc que le Congrès américain établisse une « aide supplémentaire » en relation avec la pandémie de coronavirus, Mgr Coakley demande instamment que l'attention soit portée sur «les pauvres, les vulnérables, les marginalisés pour leur offrir un peu d'espoir et d'assistance dans ces circonstances désespérées».

L'archevêque d'Oklahoma City rappelle donc les précédentes lettres qu'il a envoyées, à partir de début avril, aux membres du Congrès pour diffuser cet appel et apporter une aide aux personnes les plus fragiles dans tous les contextes : «Sécurité alimentaire, logement, accès à des soins de santé abordables, protection des enfants à naître, lutte contre les inégalités raciales et ethniques en matière de soins de santé, aide aux pauvres, aux chômeurs, aux migrants et aux réfugiés, sécurité des détenus, éducation, aide internationale et allégement de la dette, aide aux organisations caritatives au service des populations vulnérables».

Repenser le fonctionnement de l’économie

Mais ce n'est pas tout : le prélat souligne qu'à la lumière de la pandémie, «d'autres besoins sont apparus, tels que la distribution d'équipements de sécurité personnelle à tous les travailleurs essentiels, la protection du bien-être et de l'intégrité de la famille, la recherche sur le lien entre la pollution atmosphérique et les effets du coronavirus sur la santé, la nécessité d'aborder la question des ruptures dans les chaînes d'approvisionnement alimentaire et leur impact sur les agriculteurs et les travailleurs agricoles, le gaspillage alimentaire, la santé publique».

En saluant la création de la Commission Covid-19, créée le 20 mars par le Dicastère du Saint-Siège pour le Service du Développement humain intégral, en collaboration avec d'autres Dicastères de la Curie romaine et d'autres institutions, Mgr Coakley nous invite à travailler pour le bien commun et nous exhorte, «en ce moment d'épreuve, à nous rappeler la raison de l'espérance chrétienne». «Marchons dans cette espérance», a conclu le prélat, «en demandant au Seigneur la sagesse sur la meilleure façon de gérer cette phase, en restant proches de nos frères dans le besoin», confiants dans la présence de Dieu à nos côtés «jusqu'à la fin des temps».

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25 mai 2020, 15:09