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Recherche vaccinale dans un laboratoire. Recherche vaccinale dans un laboratoire. 

Covid-19 : les évêques du Canada pour un vaccin éthiquement acceptable

L’épiscopat canadien a adressé une lettre au gouvernement canadien afin de soutenir le principe de la vaccination, mais sans exploiter de cellules humaines issues d’un avortement dans le cadre des programmes de recherche.

Dans une lettre adressée jeudi au Premier ministre Justin Trudeau et au ministre de la Santé Patty Hajdu, les évêques ont souhaité encourager les recherches pour un «vaccin éthiquement acceptable et accessible pour tous ceux qui en ont besoin». «Nous souhaitons que des vaccins antiviraux sûrs et efficaces soient développés le plus rapidement possible et nous sommes favorables au recours le plus large possible à la vaccination», expliquent-ils, tout en appelant à ce que la recherche ne porte pas atteinte au respect de la vie.

Le risque serait en effet de mettre sur le marché un vaccin issu de cellule créées à partir d’un fœtus avorté, comme c’est le cas pour certains travaux menés notamment au Royaume-Uni. «Nos objections éthiques ont trait à l’utilisation de ces lignées issues d’IVG, qui implique à la fois la destruction et l’exploitation de vies humaines uniques . La fabrication ultérieure de vaccins à partir de lignées cellulaires éthiquement contaminées de la sorte manifeste un profond manque de respect pour la dignité de la personne humaine.»

Encourager des alternatives pour un vaccin éthique

«Un vaccin produit à partir de lignées cellulaires issues d'un avortement posera de graves problèmes de conscience à quiconque connaîtra la lignée du vaccin qui lui sera proposé», expliquent-ils, en encourageant des procédures alternatives. En effet, d’autres recherches, comme celles menées par l’université de Colombie britannique, suivent une procédure qui s'avère recevable sur le plan éthique, car elle n’exploite pas de cellules ou de tissus humains.

Outre l’épiscopat, le message est signé par les responsables de nombreuses organisations, parmi lesquelles l’Institut catholique de bioéthique, la Conférence des évêques orthodoxes, la Fédération catholique des médecins et psychiatres, la Ligue catholique pour les droits de l’homme, l’Alliance catholique canadienne pour la santé, l’Organisation catholique pour la vie et la famille, la Fédération des étudiants catholiques ou encore l’Association nationale des infirmières catholiques.

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26 mai 2020, 18:39