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Image d'illustration. Vue sur la cathédrale de Westminster à Londres. Image d'illustration. Vue sur la cathédrale de Westminster à Londres.  

Les Églises du Royaume-Uni appelées à se débarrasser des combustibles fossiles

Au Royaume-Uni, une association oecuménique appelle les Églises du pays à montrer l’exemple en se débarrassant des combustibles fossiles, et entrer ainsi dans les clous de l’accord de Paris sur le climat.

Vatican News

«Nous encourageons vivement les Églises du Royaume-Uni à faire preuve de leadership moral en ce moment clé de l'histoire en se débarrassant des combustibles fossiles et en investissant dans les technologies propres du futur» : ce sont les mots d’une note diffusée ce mercredi 6 mai par Opération Noé, une association œcuménique, basée en Angleterre, qui travaille aux côtés de l'Église pour la protection du climat face au changement climatique. 

Cette note intervient en même temps que la publication d'un nouveau rapport de l'association. Le document met en évidence l'écart entre les stratégies de marché des grandes compagnies pétrolières et les objectifs fixés dans l'accord de Paris. Cet accord, résultat de la Conférence sur le climat (Cop21) qui s'est tenue en décembre 2015 dans la capitale française, vise à limiter l'augmentation de la température moyenne mondiale à moins de 2°C par rapport au niveau préindustriel, et à limiter cette augmentation à 1,5°C, car cela permettrait de réduire les effets néfastes du changement climatique.

Le rapport rappelle donc que «plusieurs Églises britanniques ont déjà achevé le processus d'élimination des combustibles fossiles, notamment les Quakers, l'Église d'Irlande, l'Église réformée unie, les diocèses catholiques de Middlesbrough et de Lancaster et les Jésuites de Grande-Bretagne qui, en février dernier, ont annoncé la décision de se défaire de leurs investissements dans les entreprises de combustibles fossiles». D'où l'encouragement donné à toutes les Églises du Royaume-Uni à s'engager à ne plus utiliser ces formes d'énergie.  

Accord violé par les grandes compagnies pétrolières  

Le rapport souligne «qu'aucune des grandes compagnies pétrolières ne s'est alignée sur les objectifs de l'accord de Paris», en effet certaines, comme Shell et BP, «ont l'intention d'augmenter la production de pétrole et de gaz respectivement de 38 et 20 % entre 2018 et 2030», alors que les émissions mondiales de carbone devront diminuer de 55 % d'ici 2030. D'autres entreprises, selon le rapport, prévoient de «dépenser des sommes énormes pour l'extraction de nouvelles ressources en combustibles fossiles» et, dans le cadre de la crise actuelle causée par la maladie Covid-19, «ont fait pression pour des réglementations environnementales moins strictes». D'où l'appel de l'opération Noé à s'engager à se défaire des combustibles fossiles et à investir dans les énergies propres, avec une protection accrue des travailleurs du secteur.

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06 mai 2020, 17:29