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Des catholiques lors d'une messe à l'église Saint Anthony de Colombo, le 13 juin 2019. Des catholiques lors d'une messe à l'église Saint Anthony de Colombo, le 13 juin 2019. 

Un an après les attentats de Pâques, l'Eglise poursuit sa reconstruction

Près d'une année après les attaques qui avaient fait plus de 300 morts sur l'île, l'Eglise srilankaise continue de soutenir les communautés chrétiennes les plus touchées et travaille sans relâche à la reconstruction.

Le traumatisme est encore là mais les catholiques srilankais continuent de regarder l'avenir avec espérance. «Les multiples attentats du dimanche de Pâques ont apporté une grande douleur et un grand chagrin, peut-on lire sur le site de l'archidiocèse de Colombo. La tragédie nous a tous laissés dans un état de choc, de dévastation et d'incrédulité». Mais malgré tant de douleur, l'Église du Sri Lanka souligne «la générosité significative dont fait preuve le monde entier par la prière, l'amour et le désir de trouver les moyens d'aider les personnes touchées par cet horrible attentat».

C'est pourquoi, depuis un certain temps, des comptes courants ont été ouverts, grâce auxquels des dons peuvent être faits pour soutenir directement les victimes des zones et des paroisses les plus touchées. La communauté catholique locale a pu compter sur de nombreux soutiens dans le monde entier. Le Pape François, dans son message "Urbi et Orbi" du 21 avril 2019, déclarait : "J'ai appris avec tristesse et peine la nouvelle des graves attentats qui, aujourd'hui même, jour de Pâques, ont provoqué deuil et douleur dans certaines églises et autres lieux de rencontre au Sri Lanka. Je tiens à exprimer ma proximité affectueuse avec la communauté chrétienne, qui a été frappée lorsqu'elle était réunie en prière, et avec toutes les victimes de cette violence cruelle. Je confie au Seigneur tous ceux qui ont tragiquement disparu et je prie pour les blessés et tous ceux qui souffrent à la suite de cet événement dramatique".

Quelques jours plus tard, le 3 mai, Monseigneur Bernardito Auza, alors observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies, participait à New-York à une manifestation commémorative en faveur des victimes de ces attentats. À cette occasion, le prélat avait rappelé que les mots de condamnation ne suffisent pas pour de tels épisodes, mais qu'il faut appeler ces attaques par leur nom et admettre leur caractère explicitement anti-chrétien. Si l'islamophobie et l'antisémitisme sont dénoncés, a-t-il conclu, la christianophobie doit également l'être.

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12 avril 2020, 00:09