Un Colombien brandit un drapeau proclamant «Nous sommes la génération de la paix» lors d'un rassemblement à Bogota, le 1er janvier 2020. Un Colombien brandit un drapeau proclamant «Nous sommes la génération de la paix» lors d'un rassemblement à Bogota, le 1er janvier 2020. 

Les évêques de Colombie appellent au dialogue et à l’unité

L’épiscopat colombien s’est réuni pour sa 109e assemblée plénière, à Bogota, du 3 au 7 février.

Défendre et respecter la vie; regarder les besoins du dialogue social; réaliser un projet commun dans le pays; soutenir efficacement les processus de paix; reconnaître le «très grave mal» du narcotrafic, et de ses conséquences humaines, sociales, politiques et économiques; accueillir les migrants, «nos frères»; promouvoir l’écologie intégrale. Ce sont les sept points mis en évidence par la conférence épiscopale de Colombie au terme de son assemblée plénière.

Les sept points sont contenus dans le message final des travaux, qui a été présenté par les évêques en conférence de presse. «Face à ce moment historique décisif, complexe et préoccupant que vit le pays, il est nécessaire d’assumer une attitude d’écoute, de réflexion et de dialogue, d’unité et d’engagement pour transformer chaque difficulté en opportunité et tracer des chemins de justice, de réconciliation et de bien commun».

Mettre fin à la violence

L’Église de Colombie insiste ensuite sur «la défense et le respect de la vie», en demandant de mettre fin «à la vague» de violence qui atteint les personnes et les communautés, parce que l’on «n’obtient rien ni avec les armes, ni avec l’imposition des idées». Dans cette optique, les évêques lancent un appel afin que soit garanti «le droit fondamental à la vie, reconnu par la Constitution, depuis sa conception et jusqu’à la mort naturelle», parce que l’avortement «n’est pas un droit humain», mais il est plutôt «une grave blessure sociale».

Un autre thème affronté par la conférence épiscopale de Colombie est celui de la nécessité du dialogue pour «identifier les besoins de la population et renforcer les relations entre l’État et la société civile». Les évêques soulignent par ailleurs l’importance des processus de paix et l’exigence de «prêter une attention particulière aux victimes et à ceux qui ont abandonné les armes et cherchent maintenant leur complète réinsertion sociale». «Il faut maintenir ouverte la porte du dialogue et lutter sans relâche pour la réconciliation», est-il écrit dans le message épiscopal.

Accueil des migrants et soin de la Création

Un autre engagement est demandé pour défaire le narcotrafic et toutes les activités qui lui sont reliées, et pour arrêter l’exploitation des migrants, qui est un acte «inhumain et injuste». La ligne à suivre est celle du Pape François: «accueillir, protéger, promouvoir et intégrer» les populations qui migrent pour différentes raisons. Enfin, concernant l’écologie intégrale, les évêques mettent en évidence les «dommages graves et irréparables causés à l’œuvre que Dieu a confié à l’homme pour qu’elle soit une maison commune».

«Il est nécessaire de se réconcilier avec le Créateur et avec la Création», insistent les évêques. Ils évoquent donc le Synode spécial sur l’Amazonie, organisé en octobre dernier au Vatican et à la suite duquel est attendu, le 12 février, l’exhortation apostolique du Pape François intitulée Querida Amazonia: «Nous devons prendre des engagements concrets et visibles face à ce “cœur biologique de la planète” et aux communautés qui l’habitent, en particulier les populations indigènes». Le message des évêques se conclut avec l’exhortation aux fidèles à «intensifier les prières pour la paix et l’engagement de tous pour le bien commun».

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10 février 2020, 11:50