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La première assemblée du chemin synodal en Allemagne, autour du cardinal Marx. La première assemblée du chemin synodal en Allemagne, autour du cardinal Marx. 

L’Église catholique en Allemagne débute son “chemin synodal”

Les catholiques d’Allemagne sont invités à participer à une vaste réflexion sur l’organisation de leur Église, fragilisée par les scandales d’abus sexuels.

«Le voyage synodal est une invitation à changer de perspective et à apprendre. Il n'y a pas de chemin spirituel de repentance sans la reconnaissance de ses propres erreurs, des crises, des blessures qui vous ont été infligées. Il n'y a pas de départ, pas de nouveau départ, pas de nouvelle évangélisation, sans un tel retournement». En ouvrant jeudi soir dans la cathédrale Saint-Barthélemy de Francfort la première assemblée du chemin synodale de l'Église catholique en Allemagne, le président de la conférence épiscopale, le cardinal Reinhard Marx, a souligné que l'objectif de cette nouvelle voie est «d'arriver à quelque chose qui serve l'unité de l'Église», à partir de la grave crise qui secoue l’institution depuis une décennie autour du scandale des abus sexuels de mineurs et de personnes vulnérables commis par des ecclésiastiques et des religieux.

«Ce scandale doit nous apprendre à regarder vers l'avenir à partir de la connaissance du passé, des erreurs commises.» Cela inclut, selon le cardinal, une vision critique du pouvoir, qui «doit être un service». «Ce serait un signal fort, un changement de perspective, si nous pouvions montrer ce que signifient le pouvoir et le service, c'est-à-dire ne pas régner sur les autres, mais faire preuve de coopération dans l'Église. Cela dépend de nous», a précisé le cardinal Marx. Il ne s’agit donc pas d’une «révolution», mais plutôt de la nécessité de revenir à l'origine de la foi, à la mission, car il y va de «l'avenir de l'Eglise dans notre pays» et de l'urgence de «retrouver une crédibilité».

Jusqu'à samedi, 230 délégués, dont 69 évêques, des représentants d'associations et de mouvements, des prêtres et des ordres religieux, se réunissent pour discuter de quatre thèmes : le pouvoir et la division du pouvoir dans l'Église; la vie sacerdotale aujourd'hui; les femmes dans les services et les ministères de l'Église; l'amour et la sexualité.

(L’Osservatore Romano)

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31 janvier 2020, 18:45