Une messe dans la grotte de la Nativité à Bethléem. Une messe dans la grotte de la Nativité à Bethléem.  

Les chrétiens de Gaza pourront se rendre à Bethléem et Jérusalem

Après un long travail de négociation, les autorités israéliennes sont revenues sur leur décision d'interdire aux Gazaouis de se rendre en Israël et Cisjordanie afin d'aller célébrer Noël.

Les autorités israéliennes sont revenues sur leur décision. Le gouvernement a annoncé le 22 décembre qu'il autoriserait les chrétiens de la bande de Gaza à se rendre à Bethléem et Jérusalem pour la période de Noël. Des permis de séjour ont finalement été accordés pour les Gazaouis, sous réserve qu'ils remplissent les garanties de sécurité. L'annonce a été faite par le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT), un organe du ministère de la Défense israélien chargé de la liaison avec les Palestiniens.

Le 12 décembre, le COGAT avait pourtant annoncé que pour des raisons sécuritaires, les ressortissants de Gaza n'étaient pas autorisés à quitter l'enclave palestinienne. Une décision qui avait provoqué de nombreuses protestations côté palestinien ainsi que du côté de groupes israéliens des droits de l'homme. Une décision également regrettée par les responsables des Églises locales qui ont travaillé à convaincre les autorités israéliennes.

Le président israélien s'implique

«Nous avons beaucoup travaillé, explique le père Ibrahim Faltas, de la Custodie francisacine de Terre Sainte, beaucoup de gens sont intervenus, en particulier le président d'Israël, Rivlin, est intervenu personnellement pour débloquer cette situation, de sorte que tous les chrétiens ont reçu la permission jusqu'au 20 janvier. Le père Faltas rappelle les difficiles conditions de vie des habitants de Gaza, soumis au blocus israélien. «Les gens ont une situation difficile toute l'année. C'est pourquoi tant de personnes ont travaillé pour donner cette permission afin que les gens puissent sortir et venir célébrer Noël à Bethléem, ou aller à Jérusalem» précise-t-il. 

Si l'on ne connaît pas encore le nombre exact de permis qui seront accordés aux Gazaouis, le religieux franciscain se réjouit que cette liberté leur ai été concedée: «Au moins ces gens peuvent sortir, avoir un peu de liberté, un peu d'espoir, ils peuvent venir visiter la Nativité, prier, être avec nous, rappelle-t-il. C'est une grande fête et tout le monde veut fêter Noël à Bethléem. Remercions le Seigneur que nous les ayons enfin fait sortir! C'est la chose la plus importante.»

Entretien avec le père Ibrahim Faltas

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23 décembre 2019, 16:50