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Le Père Joseph Hanna Ibrahim, de l'Eglise arménienne catholique, assassiné ce lundi en Syrie Le Père Joseph Hanna Ibrahim, de l'Eglise arménienne catholique, assassiné ce lundi en Syrie 

Un prêtre et son père assassinés en Syrie

Le Père Joseph Hanna Ibrahim, de l'Église arménienne catholique, et son père Hovsep Bédoyan, ont été tués ce lundi 11 novembre au matin dans l'Est de la Syrie. Un double meurtre revendiqué par l'organisation de l'État islamique.

Le père Joseph Hanna Ibrahim se trouvait dans son véhicule, en compagnie de son père, sur la route qui relie la ville de Qamishli à Deir Ezzor, dans l'Est de la Syrie, quand leur véhicule a été pris pour cible par des hommes en armes. Selon les informations recueillies localement, le religieux et son père se rendaient en visite dans une église arménienne. 

Ce double assassinat a été revendiqué rapidement par le groupe État islamique, qui a diffusé le document d'identité du père Ibrahim. «Il n'y a pas eu de crime sectaire de la sorte depuis 2014 ou 2015 dans la région», rapporte Jéremy André Flores, un journaliste indépendant qui a silloné la zone ces derniers mois et qui connaissait bien le père Joseph Hanna Ibrahim. Selon le journaliste, ce double meurtre pourrait être lié à un «besoin de légitimité» du nouveau chef de l'état islamique, Abou Ibrahim al-Hachemi al-Qourachi. Le groupe terroriste avait en effet prêté allégeance à Qourachi le 31 octobre dernier peut après l'élimination pa rles Américains d'Abou Bakr Al Bagdadi.

L'obligation morale d'assurer la sécurité des communautés chrétiennes

Dans un communiqué publié ce lundi, L'Œuvre d'Orient souligne que le père Ibrahim «était particulièrement actif sur les projets de reconstruction et d’accueil des populations réfugiées dans l’est de la Syrie». Elle condamne également les trois explosions qui ont eu lieu ce lundi à proximité des églises à Qamishli. L'Œuvre d'Orient rappelle que les autorités kurdes et les autorités syriennes doivent assurer la sécurité des communautés chrétiennes vivant dans la région et souligne que la communauté internationale a «l’obligation morale d’assurer la sécurité de ces communautés chrétiennes et leur maintien dans leurs terres ancestrales.» 

Face à la menace terroriste toujours présente dans la région, L'Œuvre d'Orient rappelle par ailleurs que l'action de Daesh a été «une action génocidaire au sens du code pénal français» , insistant sur l'urgence de mettre en place une justice internationale «qui juge les criminels comme cela a été fait dans d’autres situations (Afrique, Cambodge, Balkans…)»

 

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11 novembre 2019, 16:49