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Au Turkménistan, trois prêtres missionnaires envisagent l’avenir avec confiance

Dans ce pays d’Asie centrale qui était une république socialiste soviétique jusqu’en 1991, 90% de la population est musulmane et 9% chrétienne orthodoxe. Mais les catholiques ne sont pas totalement absents. La petite communauté des Oblats de Marie Immaculée se montre pleine d'espérance concernant la suite de sa mission d’évangélisation.

Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

«Tout le pontificat du Pape François est au service des marginalisés, des missions, des périphéries. Ce réveil missionnaire est positif et nécessaire à toute l’Église», confie à l’Agence Fides le père Andrzej Madej, des Oblats de Marie Immaculée, supérieur de la mission sui iuris du Turkménistan. Le religieux se réjouit du Mois missionnaire extraordinaire que vit actuellement l’Église catholique, jusqu’à la fin du mois d’octobre.

La maîtrise de la langue locale, indispensable pour annoncer l'Évangile

Il y a peu, un troisième prêtre des Oblats de Marie Immaculée est venu rejoindre la mission turkmène située dans la capitale, Achgabat. Les religieux y desservent la chapelle de la Transfiguration du Seigneur. Au cours de cette première période de mission, le nouveau missionnaire se plongera dans l’apprentissage de la langue turkmène. À ce propos, le père Andrzej Madej précise: «nous avons toujours exercé notre mission en utilisant la langue russe, mais ce n’est plus suffisant aujourd’hui. Le nombre de ceux qui parlent cette langue diminue et la population qui arrive dans les villes en provenance des campagnes ou des petits centres ne parle que turkmène».
«C’est pour nous un motif de joie et d’espérance: connaître la langue locale ouvrira une nouvelle ère pour la mission, parce qu’enfin quelqu’un sera en mesure d’entrer dans cette langue et donc dans la culture de ce peuple. Un bel avenir s’ouvre pour notre mission, affirme le religieux. Ici, au Turkménistan, nous représentons une toute petite communauté mais, petit à petit, nous progressons, en faisant toujours confiance à la grâce de Dieu qui ne nous abandonne pas» poursuit-il.

L’Église catholique au Turkménistan

Le Turkménistan compte 5 millions d’habitants, dont 90% de musulmans. L’Église y a connu une renaissance grâce à la missio sui iuris instituée en 1997 sous l’impulsion de saint Jean Paul II. Pendant 13 ans, la présence des Oblats de Marie Immaculée a été admise seulement comme représentation de l’Ambassade du Vatican. Au départ, les rencontres avaient lieu chez des particuliers, et la messe ne pouvait être célébrée que sur le territoire diplomatique de la nonciature apostolique, à Achgabat. En 2010, le gouvernement turkmène a reconnu officiellement la présence catholique. La communauté catholique locale comprend de nombreux groupes ecclésiaux, dédiés par exemple à la Parole de Dieu, à la prédication, ou encore à l’apostolat auprès des jeunes et des enfants. 

Qu’est qu’une mission sui juris?

Une mission sui juris, ou mission indépendante, est une entité territoriale dans laquelle s'exerce une juridiction de l'Église catholique. Il s'agit d'une forme rare d'Église particulière en zone de mission, où il existe peu ou pas du tout de chrétiens, et où la mission pastorale n'est qu'au début de sa phase initiale, dite implantatio Ecclesiæ.

Il n'existe pas de paroisses dans ces territoires, mais des chapelles autour de petites communautés chrétiennes isolées. Il n’y a pas non plus de prêtres diocésains, mais seulement des missionnaires. L'étape suivante est la formation d'une préfecture apostolique.

En 2017, il y avait huit missions sui juris à travers le monde: deux en Océanie, deux dans les Caraïbes, une dans l’océan Atlantique (Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha), trois en Asie (Turkménistan / Afghanistan / Tadjikistan).

(Avec Fides)

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25 octobre 2019, 17:00