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Le cardinal Gualtiero Bassetti, président de l'épiscopat italien. Le cardinal Gualtiero Bassetti, président de l'épiscopat italien. 

Rimini: le cardinal Bassetti rappelle que chaque vocation est un appel à l’amour

Le président de la Conférence épiscopale italienne est intervenu dans le cadre de la 40e édition du meeting de Rimini, sur le thème de la place des jeunes et de leur vocation.

L’archevêque de Pérouse a mis en relief le danger, pour les jeunes, d’être attirés par un «matérialisme nihiliste sans aucun soin envers l’autre qui est dans la souffrance, et sans un élan authentique vers le futur». Depuis plusieurs décennies, il remarque que «dans le discours public, il est habituel de parler des jeunes à travers un langage dense de rhétorique et de bons sentiments, mais avec peu d’attention à la vie concrète des jeunes et surtout avec un sens discutable de la responsabilité envers eux».

Le cardinal Bassetti a insisté sur le fait que «la vraie vie est une vie de rencontre et non de de division ; une vie de charité et non de pouvoir ; une vie d’amour et non de sentiments. Parce que nous serons jugés sur l’amour, et c’est sur l’amour que nous sommes appelés à discerner notre vocation». C’est de cette façon que les jeunes pourront vraiment valoriser leurs propres talents.

Le président de la CEI regrette les difficultés de la société italienne à se projeter dans le futur, en remarquant que l’émigration de plus en plus massive des jeunes diplômés est le symptôme d’une «société vieille et immobile» , figée dans un «esprit de corporation et de conservation qui fait survivre des consortiums et des oligarchies» et «un esprit de clan».

Les trois dimensions de la relation

Pour s’épanouir pleinement, les jeunes ont besoin de développer des relations de qualité, mettant en jeu trois niveaux. Tout d’abord, le corps, qui constitue «la première forme de relation que nous avons avec nous-mêmes et ensuite avec les autres». Le deuxième niveau concerne les relations interpersonnelles ensuite, à travers lesquelles «chaque personne devient membre d’un corps vivant, d’une famille, d’une communauté citoyenne, d’une école, d’une association, d’une communauté ecclésiale»«Aucun homme n’est une île», et face à la «liquidité des rapports humains», il est urgent de «fournir une réponse haute et concrète au sens de dépaysement que respirent nos jeunes dans les villes, et au sens de confusion et de permissivité qu’ils vivent sur internet».

Enfin, la «relation avec la transcendance et avec l’Église». Il y a des jeunes, précise le cardinal Gualtiero Bassetti, que «depuis leur âge tendre et jusqu’au mariage grandissent et demeurent à l’intérieur de groupes ecclésiaux», et d’autres, au contraire, qui semblent avoir avec l’Église «un rapport par intermittence», parce qu’ils sont «scandalisés par les péchés de l’Église» ou «en suivant un parcours biographique commun, marqué par le rapport banalisé avec le corps et avec les autres».

Face à toute la complexité des défis de la jeunesse, l’Église est donc appelée à offrir un témoignage crédible et cohérent, en se souvenant de cette célèbre phrase du saint Pape Paul VI : «l’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, ou s’il écoute les maîtres, il le fait parce qu’ils sont des témoins»

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19 août 2019, 14:09