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Pierre et Viviane Lambert, les parents de Vincent Lambert, ici devant l'hôpital de Reims le 19 mai 2019. Pierre et Viviane Lambert, les parents de Vincent Lambert, ici devant l'hôpital de Reims le 19 mai 2019. 

Le Pape François s'est adressé par téléphone à la mère de Vincent Lambert

Viviane Lambert a reçu un appel du Pape, qui a voulu manifester ainsi sa proximité à cette famille éprouvée par la situation de son fils Vincent Lambert, mort le 11 juillet.

Cet appel a été reçu avant son décès, et l’information a été confirmée aujourd’hui par Alessandro Gisotti, directeur par intérim de la Salle de Presse, interpellé par Vatican News. Vincent Lambert, un homme de 42 ans qui, suite à un accident de voiture, vivait depuis 2008 dans un état pauci-relationnel, avait fait l’objet début juillet d’une décision d’arrêt des traitements et de l’alimentation, un choix dénoncé par ses parents comme une euthanasie déguisée.

Ils ont été soutenus par le Pape François, qui n’a cessé depuis le début de son pontificat d’œuvrer pour la protection de la vie, depuis sa conception jusqu’à son terme naturel, dans la pleine continuité du magistère de ses prédécesseurs. Dans le cas de Vincent Lambert, il était intervenu à plusieurs reprises, en le nommant parfois explicitement, ce qui est plutôt inhabituel concernant les prises de position publiques du Pape.

Respecter chaque patient dans sa dignité

Ainsi, lors de la prière du Regina Coeli du 15 avril 2018, le Pape avait évoqué la situation de Vincent Lambert en la reliant avec celle d’Alfie Evans, un bébé britannique de 21 mois alors atteint d’une maladie neurodégénérative, et décédé peu après. «Ce sont des situations délicates, très douloureuses et complexes. Nous prions pour que chaque patient soit toujours respecté dans sa dignité et traité de manière adaptée à son état, avec l'accord des membres de la famille, des médecins et des autres professionnels de la santé», avait alors déclaré le Pape François.

 

Le 10 juillet, il avait aussi tweeté une invitation à «prier pour les malades abandonnés et qu'on laisse mourir», dans une claire allusion à la situation de Vincent Lambert. Le lendemain, jour de son décès, le Pape François avait écrit dans un tweet : «Que Dieu le Père accueille dans ses bras Vincent Lambert. Ne construisons pas une civilisation qui élimine les personnes dont nous considérons que la vie n'est plus digne d'être vécue : chaque vie a de la valeur, toujours.»

Aimer la vie, c'est prendre soin de l'autre

François, comme ses prédécesseurs, défend la vie à tous les niveaux, comme il l'avait souligné le 30 mai 2015 lors d'une rencontre organisée par l'Association Science et Vie: «Le degré de progrès d'une société se mesure justement dans sa capacité à prendre soin de la vie, surtout dans ses phases les plus fragiles, plus que par la diffusion d'instruments technologiques. Quand nous parlons de l'homme, n'oublions jamais tous les attentats à la sacralité de le vie humaine. La plaie de l'avortement est un attentat à la vie. Laisser mourir nos frères sur des barques dans le canal de Sicile, c'est un attentat à la vie. La mort sur le lieu de travail, parce que les conditions minimales de sécurité ne sont pas respectées, c'est un attentat à la vie. La mort par dénutrition, c'est un attentat à la vie. Le terrorisme, la guerre, la violence sont des attentats à la vie, mais aussi l'euthanasie. Aimer la vie, c'est toujours prendre soin de l'autre, vouloir son bien, cultiver et respecter sa dignité transcendante.»

 

 

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19 juillet 2019, 12:50