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Photographie d'illustration. Avenue de Mayo à Buenos Aires, la capitale d'Argentine Photographie d'illustration. Avenue de Mayo à Buenos Aires, la capitale d'Argentine 

Argentine: l'appel des autorités religieuses en vue des élections

Les dignitaires de diverses confessions prennent la plume à l’occasion de la fête nationale célébrée le 9 juillet et dans la perspective des élections qui se tiendront fin octobre dans le pays. Ils espèrent un débat réactivé dans une démocratie qu'ils jugent dysfonctionnelle et demandent une plus grande attention aux personnes vulnérables.

Marie Duhamel - Cité du Vatican

Trois mois et demi avant les élections générales du 27 octobre, le président de la Conférence épiscopale argentine, Mgr Oscar Ojea, signe un document avec des représentants des Églises évangéliques, des communautés hébraïques et musulmanes du pays. Ils espèrent que soit «revitalisée la démocratie et non qu’elle soit réduite à un simple acte électoral»,  écrivent-ils. Car selon eux, en Argentine, la démocratie «s’atrophie, perd en représentativité, se désincarne et laisse à l’écart les peuples dans la lutte quotidienne pour la dignité».

Dialogue et transparence

Ainsi, ils exhortent les politiques à «présenter avec clarté et réalisme leurs idées et programmes, sans tomber dans une agressivité non nécessaire» au discrédit de leurs rivaux politiques. Ils soulignent d’ailleurs l’importance de «la transparence et de l’honnêteté» de chacun sans sa vie personnelle, mais aussi lorsqu’ils recouvrent leurs responsabilités institutionnelles.

«La pauvreté, le trafic de drogue, la création de postes de travail, la défense de la vie, la crise environnementale, l’éducation inclusive, l’attention à apporter aux plus âgés, la protection absolue des enfants, sont des questions qui se résolvent qu'avec des politiques d’État, au-delà des alternances». Les responsables religieux insistent également sur la continuité des politiques mises en place: il faut avoir «conscience que les résultats obtenus à chaque période doivent avoir une continuité. La nation a déjà été fondée ; elle ne nécessite pas de l’être tous les quatre ou huit ans».

Réalisation des droits sociaux

Les signataires du document estiment qu’en tant qu’«hommes et femmes de foi», leur devoir est de «rappeler que derrière les chiffres et les crises, il y a des visages, des noms et des histoires». Ils se mobiliseront toujours pour que les personnes les plus désavantagées soient mises au centre de l’action sociale et de la politique. «De cette manière seulement, l’amitié sociale et la fraternité seront possibles». Selon eux, «il ne peut y avoir de vraie liberté sans fraternité, et cela ne peut advenir sans la réalisation concrète des droits sociaux».

Le 27 octobre prochain, les président et vice-président du pays seront élus. Les électeurs doivent également renouvelés 130 sièges à la Chambre des députés et 24 sièges au Sénat. Seront également choisis les 43 députés qui représenteront l’Argentine au Parlasur, le parlement du Mercosur. 

Cette communauté économique fondée en 1991 regroupe plusieurs pays d’Amérique latine : l’Argentine, le Brésil, le Paraguay, l’Uruguay et le Venezuela, actuellement suspendu. Plusieurs pays du continent y sont par ailleurs associés.

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13 juillet 2019, 17:22