Recherche

Le Pape François en visite à l'hôpital "Casa Sollievo della Sofferenza", San Giovanni Rotondo, le 17 mars 2018 Le Pape François en visite à l'hôpital "Casa Sollievo della Sofferenza", San Giovanni Rotondo, le 17 mars 2018  

La gratuité du don, défi pour les soignants, «surcroît d’humanité» pour les malades

Instituée par le saint pape Jean-Paul II le 13 mai 1992, la Journée mondiale du malade est célébrée chaque année le 11 février par l’Église universelle, en la mémoire de Notre-Dame de Lourdes. Cette année, son thème met l’accent sur le don de soi au service de ceux qui souffrent, avec cette phrase de l’Évangile: «Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement» (Mt 10,8). Le père Bruno Cazin revient sur cette aspect fondamental des soins et du cheminement intérieur de la personne malade.

Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

«À l’occasion de la XXVIIème Journée Mondiale du Malade, qui sera célébrée de façon solennelle à Calcutta, en Inde, le 11 février 2019, l’Église, Mère de tous ses enfants, surtout des malades, rappelle que les gestes de don gratuit, comme ceux du Bon Samaritain, sont la voie la plus crédible de l’évangélisation. Le soin des malades a besoin de professionnalisme et de tendresse, de gestes gratuits, immédiats et simples comme une caresse, à travers lesquels on fait sentir à l’autre qu’il nous est "cher"». Dans son message rendu public le 8 janvier dernier, le Pape François souligne la centralité de la gratuité dans la relation entre le malade et le personnel soignant.

Une attitude salutaire pour tous

Par sa longue expérience dans le domaine de la santé, le père Bruno Cazin, vicaire général du diocèse de Lille, prêtre depuis 1991 et maintenant vicaire général du diocèse de Lille, en est profondément convaincu: «Il n’y a pas de contradiction entre la compétence technique, professionnelle, et la compétence humaine».  «Un certain nombre de collègues vont se retrancher dans une objectivité froide qui va les éloigner de la compassion», regrette-t-il, alors que cette capacité d’entrer en relation va aider le malade à porter ses souffrances. Il est donc essentiel de ne pas se servir des contraintes financières et humaines comme d’un prétexte à l’abandon de gestes simples, humains, qui jaillissent d’un cœur à l’écoute. Pour le père Bruno Cazin, il en va de la «bonne santé» du personnel soignant, et même de la société tout entière. Le vicaire général de Lille partage l’avis du Pape François, qui conclut ainsi son message: «La joie du don gratuit est l’indicateur de santé du chrétien».

Entretien avec le père Bruno Cazin, vicaire général du diocèse de Lille

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

11 février 2019, 14:20