Une manifestation en faveur de l'accueil des réfugiés à Paris, le 17 juin 2018. Une manifestation en faveur de l'accueil des réfugiés à Paris, le 17 juin 2018.  

En Suisse, les religions invitent à s’engager en faveur des réfugiés

Pour la première fois juifs, chrétiens et musulmans s’expriment d’une même voix sur la question des réfugiés. Représentées dans le Conseil suisse des religions, elles ont publié une série d’appels aux consciences. Un appel soutenu par le HCR.

«Pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, tout être humain est une créature de Dieu et est de ce fait placé sous sa protection. Pour nous, croyants, il en découle une responsabilité particulière à l’égard des réfugiés» explique Harald Rein, évêque de l’Église catholique-chrétienne de Suisse et président en exercice du Conseil suisse des religions.

Les différentes communautés religieuses de la confédération ont donc lancé un appel le 7 novembre qui visent à interpeller les politiques en Suisse. Ils y demandent cinq choses principales :

d’abord la «protection sur place» de ces personnes, qui doit être un objectif de la politique de la confédération, en suite la mise en place de procédures d’asile équitables et efficaces qui respectent la Convention de Genève relative au statut de réfugié.


Le droit à la vie de famille doit absolument être pris en compte, poursuivent les religieux de Suisse ainsi que la nécessité d’une intégration rapide des réfugiés. La déclaration rappelle aussi combien le respect des règles locales de la part des réfugiés est fondamental pour qu’ils puissent s’intégrer et devenir membres de la société à part entière.

Respecter la dignité humaine

Pour les personnes qui ne remplissent pas les critères d’octroi d’une protection, il est appelé à la pratique d’un renvoi dans la dignité. En font partie les standards en matière de droits humains lors de l’exécution du renvoi et l’observation du principe de l’intérêt de l’enfant dans toutes les situations.

Le cinquième appel concerne enfin la réinstallation : les religieux demandent concrètement à l’État et au monde politique de faire de la réinstallation de réfugiés en provenance de régions en crise un instrument institutionnel de long terme de la politique suisse de l’asile. Ceci s’intégreraient, expliquent-ils dans la des «décennies de tradition humanitaire suisse».

Cet apport des religions est soutenu par les Nations-Unies et en particulier le HCR. En 2012, l’ancien Haut-Commissaire pour les réfugiés et actuel Secrétaire général des Nations Unies António Guterres a lancé en le dialogue international «Foi et protection des réfugiés», invitant par-là les communautés religieuses devraient aussi à l’avenir s’engager pour la protection des réfugiés.


Pour Mgr Charles Morerod, président de la Conférence épiscopale suisse et évêque de Lausanne, Genève, Fribourg et Neuchâtel, il s’agit là surtout d’un signal adressé aux autorités politiques, plutôt sensibles aux religieux en Suisse, mais aussi, de faire converger les aides, déjà apportées par les différentes religions, auprès des réfugiés

Entretien avec Mgr Charles Morerod

 

 


 

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08 novembre 2018, 17:17