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L'archevêque de Managua, le cardinal Brenes, lors d'une conférence de presse. L'archevêque de Managua, le cardinal Brenes, lors d'une conférence de presse.  

L'archevêque de Managua plaide pour des manifestations pacifiques

Le cardinal Brenes a répondu à la presse à l’issue de la messe dominicale le 2 septembre, alors que de violentes manifestations se sont poursuivies dans la capitale, du Nicaragua, tuant deux manifestants.

Les marches de protestations doivent se poursuivre de manière pacifique, tel est l’appel du cardinal Leopoldo Brenes, l’archevêque de Managua, capitale du Nicaragua. Depuis plusieurs semaines, le cardinal Brenes ne cache pas son inquiétude face à la dégradation de la situation dans le pays. Il a répondu à la presse à l’issue de la messe dominicale le 2 septembre, alors que de violentes manifestations se sont poursuivies dans la capitale, tuant deux manifestants. « Les marches doivent se poursuivre, mais doivent rester pacifiques, civiques » a t-il ainsi déclaré.

Le HCR indésirable

L’archevêque de Managua est également revenu sur l’expulsion de la mission du HCR décidée par le gouvernement de Daniel Ortega. Dans un rapport paru le 29 août, Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme dénonçait « l'usage disproportionné de la force » de la part du régime Ortega, qui se traduit parfois par des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées, des détentions arbitraires généralisées, la torture et les mauvais traitements. Un rapport qualifié de « mensonge et d’infamie »par le président Nicaraguayen. 

« Cette expulsion est déplorable et triste » a estimé le cardinal Brenes, qui a souligné le rôle de l’institution onusienne dans son rôle pour aboutir à une réconciliation.

Etudiants expulsés

Le cardinal a aussi réagi à l’expulsion de 82 étudiants de l’université d’état de Managua pour avoir participé aux manifestations anti-Ortega. Regrettant cette décision, il a rappelé combien il était important pour ces jeunes de se former. « Les universités doivent rester des centres de discussion, où règne la culture du dialogue » a t-il déclaré devant les journalistes. ù

Depuis le mois d’avril dernier les manifestations se multiplient dans le pays pour demander le départ du président Daniel Ortega, accusé de corruption et népotisme. La contestation a pris un tour dramatique avec la répression des manifestants. Les manifestations réprimées ont fait plus de 320 morts, 2.000 blessés dans tout le pays et des milliers de Nicaraguayens ont fui leur pays pour se réfugier notamment au Costa Rica voisin.

 


 

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04 septembre 2018, 12:40