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Des migrants accueillis dans le cadre d'un corridor humanitaire, le 29 mai 2018 à l'aéroport de Rome. Des migrants accueillis dans le cadre d'un corridor humanitaire, le 29 mai 2018 à l'aéroport de Rome. 

Une prière œcuménique pour les migrants morts sur le chemin de l'Europe

Plusieurs organisations préparent une veillée de prière œcuménique ce jeudi 21 juin à 18h30 à la basilique Sainte-Marie-du-Trastevere sur le thème «Mourir d’espérance». Elle sera présidée par Mgr Marcello Semeraro, le secrétaire du Conseil des cardinaux.

Plusieurs organisations parmi lesquelles la Communauté de Sant’Egidio, la Caritas italienne, la Fédération des Églises évangéliques en Italie ou encore la Fondation Migrantes, organisent une veillée œcuménique en mémoire des victimes des voyages vers l’Europe.

Depuis 1988, plus de 36 000 personnes ont péri sur le chemin de l’Europe, parmi lesquelles 3139 recensées l’an dernier, soit près de 10 par jour.

Ces chiffres basées sur une compilation d’articles de la presse internationale pourraient toutefois être beaucoup plus élevés, et des milliers de familles des disparus, du Maroc au Sri Lanka, pleurent des enfants qui ne reviendront jamais. Aux migrants morts en Méditerranée s’ajoutent ceux qui sont morts de la violence, de la faim ou de la soif durant la traversée du Sahara, ou encore ceux qui sont morts dans des centres de détention, ou qui ont été réduits à l’esclavage.

La prière «Mourir d’espérance» est organisée pour ne pas oublier l’espérance de tant de personnes et la souffrance de ceux qui cherchent une protection en Europe, et pour inviter les populations européennes à ne pas se résigner face aux tragédies mais à s’engager pour un monde plus juste et plus humain.

Les organisations concernées veulent par ailleurs demander aux gouvernements, aux législateurs et à la communauté européenne de mettre en œuvre tous les efforts possibles pour protéger les réfugiés et sauvegarder la vie et la dignité des migrants. Pour elles, il faut ouvrir des voies légales pour qui a le droit de demander asile, activer des programmes adéquats de réinsertion pour les réfugiés, et établir des quotas d’entrée pour les travailleurs étrangers sont des mesures indispensables pour gérer le phénomène complexe des migrations et rendre nos sociétés plus inclusives, et donc plus sûres.

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19 juin 2018, 19:07