Mère Adèle de Batz de Trenquelléon Mère Adèle de Batz de Trenquelléon 

A Agen, la béatification de Mère Adèle de Batz de Trenquelléon

Le diocèse d’Agen est en fête: c’est ce dimanche 10 juin que se tient la béatification de Mère Adèle de Batz de Trenquelléon, la fondatrice de la Congrégation des Filles de Marie Immaculée.

La messe, présidée par le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, -en présence notamment de Mgr Luigi Ventura, nonce apostolique en France et du cardinal Ricard, archevêque de Bordeaux-, se tiendra au parc des Expositions d’Agen ce dimanche, à 15h30, après la vénération des reliques de Mère Adèle. Des milliers de personnes sont attendues.

De noble extraction

Adèle de Batz de Trenquelléon naît le 10 juin 1789 au château de Trenquelléon à Feugarolles (Lot et Garonne). Enfant, elle connaît les vicissitudes d’une famille noble pendant la Révolution: l’absence de son père, fidèle au Roi, qui a rejoint les exilés en Angleterre, les exactions de la Garde nationale au château familial, un départ contraint et précipité en exil avec sa mère et son jeune frère Charles, en Espagne puis au Portugal. La situation s’améliorant, la famille s’établit à Saint-Sébastien, puis revient au château familial en 1801.

En 1803, la petite Adèle reçoit des mains de l’évêque d’Agen, Mgr Jean Jacoupy, le sacrement de la Confirmation, qui va la marquer profondément. Elle fonde alors avec une amie, «la Petite Société», à vocation missionnaire. Le mouvement gagne de l’ampleur autour d’Agen, tandis que croît chez la jeune fille le désir de consacrer sa vie à Dieu, et de fonder une nouvelle communauté religieuse.

Fondation des marianistes

En 1816, grâce à l’aide de son confesseur le père Guillaume-Joseph Chaminade, elle fonde l’Institut des Filles de Marie, qui deviendra par la suite la congrégation des Filles de Marie Immaculée, connue sous le nom des soeurs "marianistes". Les religieuses ouvrent des écoles gratuites et des pensionnats, préparent les enfants aux sacrements, dispensent le catéchisme en patois pour des femmes de la campagne. Elles cherchent par tous les moyens à «travailler à la propagation de la foi». La congrégation essaime à Tonneins, Condom, Bordeaux et Arbois.

Mère Adèle, -devenue Mère Marie de la Conception-, se dépense sans compter. Très affaiblie et fragilisée par ses intenses activités, elle s’éteint à 39 ans, dans un cri de victoire et d’espérance : «Hosanna au Fils de David !».

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09 juin 2018, 16:32