Le dernier meeting de campagne du candidat Yvan Duque, Centre démocratique, favori des sondages. A Bogota le 21 mai 2018. Le dernier meeting de campagne du candidat Yvan Duque, Centre démocratique, favori des sondages. A Bogota le 21 mai 2018.  

Présidentielle en Colombie: les préconisations de l’Église

A quelques jours d'une élection présidentielle qui s'annonce décisive pour la Colombie, l'Église appelle les citoyens à se rendre aux urnes.

Pourquoi voter? Comment et pour qui? Ce sont les trois questions auxquelles tente de répondre l’Église catholique de Colombie, en vue de l’élection présidentielle de dimanche 27 mai. 

Une élection qui, qu’importe le résultat, transformera le pays. Deux candidats tirent leur épingle du jeu: du côté de la droite dure, Yvan Duque, héritier de l’ancien président Alvaro Uribe, qui prône une remise en question de l’accord de paix avec les FARC (anciennement Forces Armées Révolutionnaires de Colombie), signé en 2016, pour lequel le président Juan Manuel Santos s’est vu remettre le prix Nobel de la paix. De l’autre côté, l’ex guérillero du M-19 et ancien maire de Bogota de la gauche radicale, Gustavo Petro. Lui garantit le maintien de l’accord de paix qui a mis fin à 52 ans de guerre intestine en Colombie. Le président actuel Juan Manuel Santos, après deux mandats, ne peut se représenter.

Comment voter ?

«Le vote est un droit et un devoir moral qui a de grandes conséquences sur la vie de chacun», écrivent les évêques de Colombie dans un communiqué le 18 mai 2018. Les évêques invitent à voter «sans se laisser emporter par l’apathie, le doute ou le pessimisme,» et en «évitant les manoeuvres électorales telles que l’abstention, la vente et l’achat de vote (...) sans forme de pression quelconque pour un candidat». Ils invitent aussi, évidemment, à confronter les programmes des candidats et à ne pas se laisser embrigader par la propagande.

Pour qui ?

Dans une neutralité coutumière, la Conférence épiscopale de Colombie incite la population à voter pour qui «manifeste le désir de servir le bien commun, plutôt que d’arriver au pouvoir et servir ses intérêts particuliers, pour qui a les capacités de répondre aux besoins les plus urgents qu’affrontent le pays». Également pour le candidat qui cherche à «cimenter la construction du pays dans ses valeurs éthiques» et à promouvoir la dignité des citoyens, la protection de la famille et la défense de la vie à tout moment.

 

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23 mai 2018, 17:45