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Des réfugiés rohingyas, tout juste arrivés dans un camp de l'UNHCR (la Haute Commission pour les Réfugiés de l'ONU), le 27 février 2018, à Ukiya au Bangladesh. Des réfugiés rohingyas, tout juste arrivés dans un camp de l'UNHCR (la Haute Commission pour les Réfugiés de l'ONU), le 27 février 2018, à Ukiya au Bangladesh.  

L'archevêque de Rangoun réclame une mobilisation internationale pour aider les Rohingyas

A l’occasion de la visite Ad Limina des évêques de Birmanie à Rome, le cardinal Charles Bo, archevêque de Rangoun et président de la conférence épiscopale s’est entretenu avec le Pape François. Au programme de cet entretien, la situation des Rohingyas en Birmanie et au Bangladesh. Le cardinal Bo demande au Souverain Pontife l’organisation d’une conférence internationale pour venir en aide à la minorité musulmane.

Marine Henriot - Cité du Vatican

Selon le cardinal Bo, plus de deux millions de Rohingyas sont maintenant apatrides et vivent sur les routes ou des camps, principalement en Birmanie et au Bangladesh. «Ces gens qui vivent dans l’État de Rakhine, les Rohingyas, sont apatrides et les pays voisins, même les pays musulmans, qui en parlent beaucoup et font beaucoup de bruit dans les médias ne semblent pas prêt à les accepter» a déclaré le cardinal Bo à Vatican News le 9 mai.

Lors de son entretien avec le Pape François, l'archevêque de Rangoun lui a demandé l’organisation d’une conférence internationale afin secourir la minorité musulmane, «Nous demandons au Pape, à travers la secrétairerie d’Etat, d’organiser une conférence pour que la communauté internationale vienne en aide à cette minorité».

650 000 réfugiés au Bangladesh bientot rapatriés ?

Le 16 janvier dernier, Birmanie et Bangladesh ont trouvé un accord, Rangoun s’est engagé au rapatriement de plus de 650 000 réfugiés rohingyas. Mais de nombreuses ONG de défense des droits de l’homme, telles que Amnesty International, estime que la sécurité de la communauté n’est pas assurée sur place.  

Le cardinal Bo lui plaide pour une solution plus internationale, il aimerait que les pays musulmans viennent au secours des Rohingyas. «Le Bangladesh les aide actuellement grâce aux aides internationales, mais une fois que ces aides stopperont, le Bangladesh arrêtera probablement son aide» continue l'archevêque.

Le 30 novembre 2017, lors d’un voyage en Birmanie et au Bangladesh, le Souverain Pontife était allé à la rencontre de réfugiés rohingyas. «La présence de Dieu, aujourd’hui, s’appelle aussi Rohingyas», avait affirmé le Saint-Père, tout en demandant «pardon au nom de tous ceux qui les ont persécuté».

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10 mai 2018, 09:35