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Le Révérend Olav Fykse Tveit. Le Révérend Olav Fykse Tveit. 

Le secrétaire général du COE réagit à l'annonce de la visite du Pape à Genève

Le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises, réagit suite à l’annonce de la visite du Pape François dans cette institution le 21 juin prochain.

Le Pape François se rendra le 21 juin à Genève  pour une visite au Conseil Œcuménique des Églises, un organisme né à Amsterdam en 1948, et qui représente actuellement environ 500 millions de chrétiens, membres de 350 Églises. L’Église catholique participe comme “observatrice”, et elle est membre à plein titre de la Commission “Foi et Constitution”.

Les objectifs prioritaires de cet organisme sont de cheminer vers l’unité visible de l’Église et d’être dans le monde un instrument de réconciliation. Les membres fondateurs de cet organisme proviennent principalement d’Europe et d’Amérique du Nord, mais aujourd’hui la majorité de ces Églises se trouvent en Afrique, en Asie, dans les Caraïbes, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Océanie.

Le Secrétaire général du COE, le pasteur Olav Fykse Tveit, a été interrogé par notre collègue anglaise Philippa Hitchen après l'officialisation de la visite prochaine du Pape François.

«Le Conseil œcuménique des Églises utilisera l’année entière pour célébrer cet anniversaire, en invitant une série d’hôtes et en organisant de nombreux évènements. Mais bien sûr, cette visite sera une occasion spéciale pour célébrer le 70e anniversaire d’un travail commun et d’une prière commune pour l’unité de l’Église, et aussi pour trouver des façons d’offrir un témoignage chrétien commun et un service pour la justice et la paix dans le monde. Il viendra au moment où nous terminerons la réunion du Comité central, qui se réunit tous les deux ans. Nous nous sommes organisés pour que les membres du Comité central puissent continuer à être présents durant la visite du Pape François. Les détails de la visite seront diffusés prochainement.

Le Pape s’adressera au Comité central ?

Oui, il s’adressera au Comité central. Nous prierons ensemble et nous nous réunirons dans le centre œcuménique. Nous verrons aussi comment raconter tout cela de différentes façons à travers les médias,  pour faire participer non seulement ceux qui seront présents physiquement, mais aussi les autres, qui pourront ainsi voir et écouter ce que cette visite signifie pour le Conseil œcuménique des Églises et pour tout le mouvement œcuménique.

L’Église catholique n’est pas membre du Conseil œcuménique des Églises, mais malgré cela elle travaille en lien étroit avec les différentes structures de cet organisme. Que signifie cette rencontre en terme de développement des relations avec l’Église catholique ?

Il s’agit d’une affirmation très forte de la part du Pape François et de l’Église catholique romaine du fait que nous sommes en réalité en train de travailler ensemble. Mais nous ne sommes pas seulement en train de travailler. En même temps, nous sommes en train de prier et d’œuvrer ensemble. Et ceci sera le thème de la visite du Pape. Je pense que c’est une réaffirmation de quelque chose qui a grandi dans le cours de nombreuses années, au niveau institutionnel, à travers le groupe de travail conjoint et avec une représentation à l’intérieur de nos commissions, avec une présence dans notre travail. Nous aussi, nous sommes invités à de nombreux évènements organisés par l’Église catholique romaine.

Mais je pense que cela advient aussi dans un moment où nous voyons qu’il existe un agenda commun très significatif : faire ensemble ce qu’il est possible de faire ensemble, travailler pour le témoignage commun dans notre mission : rendre le même témoignage chrétien dans nos différentes églises ; ce que ce signifie suivre Jésus-Christ aujourd’hui, et ce que signifie le faire ensemble. Et ceci signifie que nous ne pouvons plus insister sur tout ce qui nous divise, mais au contraire nous devons trouver ce qui nous unit.

Et nous devons le faire justement parce que nous croyons que le monde a besoin de ce témoignage chrétien commun. Et nous croyons que la paix, la justice et la réconciliation sont ce dont le monde non seulement a besoin, mais ce que le monde peut avoir. Et nous devons le faire en commun, comme Églises. Et cette visite réaffirme d’une manière très forte que tout ceci rentre dans notre agenda commun aujourd’hui.»

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02 mars 2018, 19:24