Devant la résidence où vivait Mireille Knoll, mercredi 28 mars. Devant la résidence où vivait Mireille Knoll, mercredi 28 mars. 

La CEF invite à la marche blanche en hommage à Mireille Knoll

Les évêques français encouragent "tout un chacun à se joindre à la marche blanche au départ de la Place de la Nation ce mercredi 28 mars à 18h30", en hommage à l'octogénaire juive assassinée chez elle.

La Conférence des évêques de France exprime dans un communiqué publié ce mercredi «sa profonde tristesse devant l’horreur» de l'assassinat de Mireille Knoll et «assure de son soutien et de sa prière sa famille et toute la communauté juive, encore une fois touchée, en raison de sa religion». «L’antisémitisme, comme toute forme de racisme, reste un fléau dont le meilleur rempart sera la cohésion nationale», insitent les évêques. Et face à ce fléau, le conférence épiscopale «encourage tout un chacun à se joindre à la marche blanche au départ de la Place de la Nation ce mercredi 28 mars à 18h30», organisée à l'initiative du Conseil représentatif des institutions juives de France.

Le corps de Mireille Knoll, 85 ans, a été retrouvé en partie carbonisé vendredi 23 mars dans son logement social du XIe arrondissement de Paris, où elle vivait seule. Les enquêteurs y ont découvert plusieurs départs de feu, puis des traces de coups de couteau sur son corps. Deux suspects ont été mis en examen pour homicide volontaire en raison «de l'appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion» et «vol aggravé». Handicapée, souffrant de la maladie de Parkinson selon un de ses deux fils, elle ne sortait de chez elle qu'en fauteuil roulant, accompagnée de son auxiliaire de vie. 

Née le 28 décembre 1932 à Paris, Mireille Knoll s'était enfuie avec sa mère de la capitale française avant la rafle du Vel d'Hiv, l'arrestation massive de plus de 13.000 juifs dans Paris et ses environs, en juillet 1942. «Ma grand mère était une femme admirable, très gentille, très douce. Elle était pleine de joie de vivre, elle aimait la vie. Elle ne croyait pas au mal chez les gens», a confié à l'AFP l'une de ses petites-filles, Noa Goldfarb. «Juive de coeur» mais non pratiquante, elle a mené «une vie modeste» d'après sa petite-fille, élevant ses deux fils au sein «d'une famille très ouverte, au contact de plein d'amis de toutes les religions».

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28 mars 2018, 12:54